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Critique de lire_pour_le_plaisir


Auvers-sur-Oise, 1890. Adeline Ravoux, 13 ans, tient son journal intime. A la date du mardi 20 mai, elle note l'arrivée d'un nouveau pensionnaire à l'auberge tenue par ses parents : « Un grand, roux, osseux, qui a une épaule plus haute que l'autre et des yeux bleus et fixes comme un oiseau de proie. Il ferait presque peur, s'il ne souriait pas de façon aussi désarmante. »

Cet homme étrange, c'est Monsieur Vincent. Un peintre qui passe son temps les pinceaux à la main, réalisant jusqu'à trois toiles par jour. Lorsqu'il propose à la jeune fille de faire son portrait, celle-ci ne se doute pas que le résultat va être si abominable : « J'ai eu un choc en voyant mon portrait. Il m'a barbouillé les joues de rouge et labouré les mains de traits verts. Je suis laide à faire peur. Ce n'est pas moi. […] le tableau, je le cacherai sous mon lit pour que surtout personne ne le voie. » Habituée aux peintures d'autrefois, bien lisses, elle voit en Monsieur Vincent un laboureur de toiles dont les oeuvres sont heurtées, brutales, presque sauvages. Comme s'il peignait avec sa colère ou son désespoir. Malgré tout, l'adolescente est touchée par la douceur, l'amabilité et la gentillesse de l'artiste. C'est pourquoi le 27 juillet 1890 restera pour elle une date à marquer d'une pierre noire…

Marie Sellier imagine les derniers jours de van Gogh à travers le regard sensible d'une jeune fille. Elle distille, par le biais du journal intime d'Adeline, des éléments véridiques et d'autres totalement inventées. Un très joli texte qui permettra aux jeunes lecteurs de découvrir la nature complexe d'un homme tenant aujourd'hui une place majeure dans l'histoire de la peinture.
Lien : http://crdp.ac-amiens.fr/cdd..
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