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Critique de Amarante7


Après avoir rédigé un article de soutien à Roman Polanski paru dans Libération en octobre 2009, Dominique Sels poursuit dans cet essai son plaidoyer en faveur du cinéaste. Si elle apparaît clairement comme une admiratrice- récente, apprend-on- de l'oeuvre mais aussi de l'homme, son argumentation n'en est pas pour autant moins convaincante. L'accusation de viol est mise à mal dans cette reconstitution d'une affaire qui poursuit Roman Polanski depuis quarante ans. Dominique Sels replace l'histoire dans son contexte et n'hésite pas à charger l'entourage de la jeune « victime ». Et, surtout sa mère. Préoccupée par son avenir, ne voit-elle pas dans la rencontre avec le réalisateur une possible aubaine pour relancer une carrière au point mort ? Ne vit-elle pas « un fantasme par procuration » en abandonnant pour des séances photos sa fille de treize ans à un homme qui aime les nymphettes ? Dès lors, il s'agit de montrer que si le cinéaste a commis une faute- pour laquelle il a d'ailleurs payé- la responsabilité d'une mère, qui intrigue sans scrupule puis s'indigne et porte plainte, est mise en relief. le texte met alors en garde contre ce type de mère manipulatrice (et en vient conséquemment à des questions d'une actualité brûlante, stigmatisant l'égarement de certaines féministes).
Cet épisode fournit aussi à D.S. un tremplin pour donner « ses impressions » sur d'autres moments-clés la vie de Roman Polanski.
Plaidoyer, éloge du grand cinéaste à la vie bouleversante mais aussi enquête sur une affaire de moeurs dans la Californie de la fin des années soixante-dix, San Fernando Valley est un essai passionnant qui se lit d'une traite.
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