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Critique de palamede


Quand Étienne décroche un poste de professeur de littérature fantastique dans le cégep (collège) où il a été étudiant, à Drummondville sa ville natale, sur le moment il n'envisage pas de déménager. Trois cours par semaine ne le justifient pas, il préfère se coltiner des allers et retours entre Montréal et Drummondville, sauf le mercredi où dîner et dormir chez ses parents lui évitent un lever très matinal.

Mais l'autoroute 20 se révèle vraiment ennuyeuse. À vrai dire, tellement lassante que contre toute prudence un soir le jeune prof prend en stop Alex. L'inconnu est sympathique bien qu'un peu dérangeant avec ses questions et ses réflexions bizarres. Et d'abord est-ce bien un inconnu ? Étienne, qui a proposé de prendre Alex à chaque fois qu'il passe, n'en est plus très sûr, et ça aurait tendance à lui fiche vaguement la frousse, car depuis cette maudite amnésie qui l'a frappé à l'âge de huit ans, il sait qui lui manque des pans entiers de son enfance.

En repensant à ses premières années qui ne s'est interrogé sur la part d'imagination dans ses souvenirs altérés par le temps. Un moi en partie oublié qui est source d'inquiétude parce que justement il échappe à la mémoire. Patrick Senécal, avec la truculente langue québécoise qui est la sienne, joue habilement sur cette amnésie naturelle pour monter un scénario diabolique. Mine de rien, le passager qui embarque à nos côtés finit par vraiment nous effrayer. Mais heureusement, ce n'est que l'horrible cauchemar d'un excellent roman policier - addictif parce que l'horreur est fascinante, comme le dit très justement Etienne.
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