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Citations sur Le passager (34)

Non... Non, j'ai froid parce qu'il y a quelque chose d'immonde en moi, quelque chose d'insupportable, et cette chose me glace le corps, me glace le cœur, et elle me gèlera ainsi tant que je ne l'aurai pas expulsée de moi...
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Heures de cauchemar, de délire... Et tout à coup, le téléphone... Mon regard fiévreux se tourne vers le réveil sur mon bureau : seize heures vingt ! Déjà ! Le temps passe donc si vite en enfer ?
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Tout en feuilletant le bouquin, je lui explique ma rencontre avec Alex et notre entente, pour les mardis et vendredis. Quand je relève la tête, je devine à son expression que Louis n'est pas emballée par l'idée.
- Tu devrais faire attention Étienne.
- Bon, le flic qui joue aux protecteurs !
- Je ne te fais pas la morale, je te dis juste d'être prudent. Desfois, les gars de la SQ nous racontent des histoires assez épouvantables sur certains pourceux. Ce ne sont pas tous des anges... En plus, c'est bizarre, ça, qu'il veuille monter avec toi deux fois par semaine...
- Écoute Louis, je l'ai pris deux fois. S'il avait voulu m'attaquer, je serais déjà mort, tu penses pas ?
Il réfléchit une seconde et il admet que j'ai sans doute raison.
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Je m'assois par terre et, les jambes écartées, les mains entre les cuisses, je pleure. Je croyais ne plus pouvoir pleurer, mais la réserve de larmes, semble-t-il, est une citerne aussi immense que la misère humaine.
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J'émets un son, ignorant s'il s'agit d'un sanglot, d'un rire ou d'un râle.
Non... Non, j'ai froid parce qu'il y a quelque chose d'immonde en moi, quelque chose d'insupportable, et cette chose me glace le corps, me glace le coeur, et elle me gèlera ainsi tant que je ne l'aurai pas expulsée de moi...
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L’homme avait quitté depuis un moment le petit
sentier de terre battue et s’enfonçait entre les
arbres, son regard à la fois furieux et inquiet. À
plusieurs reprises, il s’arrêta pour crier le nom de
son fils, mais, à l’exception de quelques gazouillements
d’oiseaux moqueurs, le silence était la seule
réponse à ses appels. Malgré la dense végétation,
on voyait des herbes aplaties, des branches écar -
tées, comme si on était souvent passé par là. C’est
cette ébauche de chemin que suivait l’homme d’un
pas de plus en plus fébrile.
Enfin, il entendit une voix, qu’il reconnut aussitôt
comme celle de son fils. Elle venait de derrière
un immense buisson, juste devant lui. L’homme
s’arrêta et écouta un moment son fils qui parlait à
quelqu’un :
— T’as raison. Au moins, ça valait la peine !
L’homme serra les poings. L’inquiétude s’envola
de ses traits, cédant toute la place à la colère. Il
s’élança vers le buisson, le contourna d’un mou -
vement rapide et s’écria :
— Te voilà, toi ! Tu vas me…
Il s’immobilisa aussitôt et ses yeux s’écar quil -
lèrent de stupeur. Pendant quelques secondes, il
contempla la scène en silence, bouche bée.
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- Juste pour finir notre petite discussion sur la cruauté des enfants... Pense à ta propre enfance. Qu'est-ce qui te rendait curieux, toi, quand t'avais sept ou huit ans ? (Alex)
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Si l’horreur et l’enfance font si bon ménage, c’est peut-être parce que l’enfance renferme des domaines plus ténébreux que nous le croyons…
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Je me relève et titube jusqu’au garage. La porte est maintenant fermée et je tente de l’ouvrir. Rien à faire ! Alex a dû la verrouiller de l’intérieur. Je frappe comme un sourd en criant le nom de mon passager, puis fouille dans mes poches d’une main tremblante. Je trouve enfin la clé, veux l’enfoncer dans la serrure, l’échappe, criss de cave ! la ramasse et, enfin, déverrouille la porte. Sans penser une seconde au risque que je cours moi-même, je bondis à l’intérieur. Alex est debout près du bureau. Il est calme, mais respire un peu plus vite qu’à l’ordinaire et je crois discerner de la sueur sur son visage. À ses pieds, la femme est étendue. Je marche rapidement vers le corps, animé par le fol espoir qu’il n’est peut-être pas trop tard. Mais en voyant son visage noir, ses yeux exorbités et sa langue pendante, je m’immobilise. Et lorsque je distingue enfin la chaîne graisseuse autour de son cou, c’est mon cœur qui s’arrête, se vide, se déchire.
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J'émets un son, ignorant s'il s'agit d'un sanglot, d'un rire ou d'un râle.
Non... Non, j'ai froid parce qu'il y a quelque chose d'immonde en moi, quelque chose d'insupportable, et cette chose me glace le corps, me glace le coeur, et elle me gèlera ainsi tant que je ne l'aurai pas expulsée de moi...
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