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Critique de Franckg


Relecture de cette série dans mon cas après plusieurs années. J'ai tout lu de Patrick Senécal et depuis la série Malphas, je recherche toujours cette dose d'humour déjantée dans chacun de ses romans mais faut se rendre à l'évidence que c'est vraiment avec cette série qu'il s'est laissé aller. En même temps, avec Senécal, on ne sait jamais où il nous amènera. Gore, fantastique, spirituel, humour noir, journal intime d'une psychopathe, livre de 100 pages écrit à la deuxième personne et constitué d'une seule longue phrase sans ponctuation, c'est une surprise à chaque fois.

Le scénario ne fera pas l'objet de longues analyses littéraires. Julien Sarkozy est un professeur de français au cegep qui après une énorme bourde, se voit obligé d'aller enseigner dans le seul établissement qui veut encore de lui : le cegep Malphas à St-Trailouin, une bourgade de 12000 habitants perdue quelques part au Québec (aucun indice ne laisse supposer où ça peut être). Dès son premier jour, un cadavre bien juteux est découvert dans le casier d'une élève et encore un autre le lendemain. Que se passe-t-il dans cette école où un nuage sombre plane au-dessus de la mezzanine, où une odeur infecte se fait sentir sans arrêt et où une mystérieuse porte en acier est cachée dans le sous-sol lui-même interdit d'accès? Et pourquoi le directeur semble plus intéressé à faire du scrapbooking que de s'occuper des meurtres? Et c'est quoi ce nom, Malphas? Julien s'associera au rédacteur du journal étudiant, Simon Gracq, qui doit bien fréquenter le cegep depuis 8 ans et dont le parler a de quoi donner des maux de tête douloureux au crâne 😏

Malphas fait donc parti de ce "one shot deal" où on sent que l'auteur a voulu s'amuser et pondre un scénario complètement absurde avec des personnages qui le sont autant avec des stéréotypes aussi évident que le soleil qui se lèvera demain. Une anorexique qui a des visions en fumant un joint, un sorcière alcoolique, un policier à gros biceps qui se croit le roi du village, tout y passe et oui, certains pourraient y voir des allusions racistes mais personnellement, tous les personnages sont risibles. Fidèle à lui-même par contre, sa facilité à manipuler la langue française est encore succulente avec nombre de comparaisons et références humoristiques et sans oublier son personnage de Gracq qui est une figure de style à lui-même. Si vous aimez déconnecter de temps à autres avec un scénario de série B et que les références au sexe, drogue et alcool dans un contexte puéril ne vous dérangent pas, cette série est pour vous, et ce n'est pas péjoratif.
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