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Critique de ghislainemota


Certains romans nous ouvrent des horizons alors que des essais sur le même sujets ne nous touchent pas.
Sepulveda est de ceux qui ont traversé la vie pour clamer la mort lente de l'Amazonie.
Rien de tel que de vivre chez les Chuars, communauté indigène pour s'apercevoir de la déforestation, de la dégradation de l'environnement et de l'exode des populations locales de l'Equateur.
Dans ce roman où " le vieux qui lisait des romans d'amour" ne traite pas de romance mais d'écologie, on suit la traque d'un jaguar femelle qui désire se venger de la cruauté d'un colon. Car entre l'indigène qui chasse pour se nourrir et celui qui tue pour s'enrichir, deux mondes s'opposent.
Et Antonio José Bolivar dégoûté par l'avidité humaine n 'a pas le choix que de chasser l'animal sauvage s'il ne veut pas être lui-même exproprié.
Paru en 1989, ce cri d'alarme de Sepulveda n'atteint pas les autorités locales. Et quand on sait que le président brésilien Bolsonaro et son gouvernement ont autorisé l'extension des terres agricoles, leurs consciences occultent les appels au secours de la planète.
J'ai refermé ce livre, l'âme en désespérance, devant l'avidité de l'homme dont l'harmonie entre lui et la nature 'est rompue.
Cause perdue ou pas, reste de ce roman écologique, un récit poétique et subtil qui encourage la réflexion sur l'impact de l'Homme sur cette Terre.
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