AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de le_Bison


Deux ex-officiers SS, un ex-agent de la Stasi, un ex-guérillero qui porte le nom d'un célèbre torero, un trésor millénaire composé de 63 pièces d'or, une histoire entre Berlin, Hambourg et la Terre de Feu... A priori, cela me parait confus, un brin compliqué, et j'ignore ce qui a pu m'attirer dans cette aventure rocambolesque, façon Indiana Jones en Patagonie. J'ai quand même ma petite idée, un nom m'a suffi pour me convaincre : Luis Sepúlveda. A chaque nouveau roman de cet auteur chilien, je me retrouve happé par son histoire, qu'elle soit politique, écologique, ou policière comme dans ce cas présent. Elle ne se déroule pas naturellement au fil des pages, elle me hante jour et nuit. Il y a bien entendu ce splendide spectacle de voir se lever le soleil en Terre de Feu. Les images me font rêver. A cheval ou à moto, mettre un poncho noir et traverser cette immensité reste un rêve inaccessible. Les nuits sont froides, je tente de croiser le regard de Florent Pagny au milieu de la pampa, mais personne dans les parages. Sueurs froides : j'entends les cris d'une torture chilienne qui ne sont plus que des murmures étouffés par la nouvelle démocratie. Je perçois les hurlements d'une torture nazie pour récupérer des trésors sans scrupule et sans propriétaire. Dans le brouhaha de la réunification allemande, je distingue fureurs et aliénations pour obtenir informations et renseignements d'anciens membres de la Stasi. Tout autour de moi est torture, et ce n'est pas un ex-guérillero sandiniste au célèbre nom de torero qui va me dire le contraire. Un roman « noir » de Sépúlveda n'est jamais qu'un simple divertissement créatif. Dedans, l'auteur y met quelques parcelles de sa vie, quelques moments de pures cruautés et folies humaines issues de la bestialité de notre monde. Un nom de torero, c'est simplement le genre de roman qui vous tient éveillé toute une nuit devant la réalité et la barbarie des hommes, même si cela reste une fiction...
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
Commenter  J’apprécie          230



Ont apprécié cette critique (18)voir plus




{* *}