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Citations sur Elles en premier toujours (7)

Et encore et toujours au fond de leurs yeux, après ce vieux réflexe mal exhumé, cet équilibre revenu. Stable. De croire encore, et déjà plus. D'être encore là, et si loin déjà. Déjà autre chose, et encore ça. Ni paraître, ni disparaître.
Avec cette patience séculaire redécouverte.
Cette virginité aussi, oui, je ne vois pas d'autre mot, cette virginité retrouvée.
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Cherchant depuis leurs rêves et leurs espoirs ensevelis, à penser à autre chose, ou ailleurs, sans plus trop y arriver. Se demandant ce qu'elles font là. Du reste n'y faisant rien ou presque. Dans ce temps mort ou presque. Assises sur ces grabats comme immuables, ces planches et couvertures, sus depuis toujours.
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 Leur attente exténuée, leur constance, patience. Un homme assis sur le perron se met de dos pour allumer sa cigarette, et quand il se retourne tout redevient comme avant. Sauf sa cigarette qui lentement fume. Mais son regard, sa pensée, comme chacun des autres, chacun pour soi, revenu regarder, vers plus rien, la route. Et rien au bout de la route, rien à attendre. Mais quand même l’attente.
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Ce qu’il y a, aussi, c’est que tu écoutes mal. Ça ne joue pas en ta faveur, que quand on te parle on ne soit pas sûre que pourras écouter jusqu’au bout. Parce que d’autres types, d’autres soirs, ont été là, comme toi. Ils me regardent, ou évitent, se croient forts, et c’est parti. Je fuis, souvent, à peine je sens qu’ils se croient forts, je me précipite pour descendre, il faut y aller franco, question d’habitude, on se fait si vite accrocher, dès qu’on a un peu l’air fatigué. Et moi, pas le temps, pas pour tout le monde. Non parce que, les types, entre eux, ils s’ennuient les uns les autres, et un soir, ils me voient, et alors là. Peuvent pas s’empêcher. Mathématique. Pour cent cinquante mille présences qui les ennuient, il y en a une qui les intrigue, une à qui ils voudraient oser demander qu’elle vienne sur leurs genoux, mais là, moi, souvent, j’ai déjà plongé dehors.
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Tristes, on les attendait tristes, on aurait sans doute voulu, et non, ce n’est pas ça. Et c’est encore plus triste, quand elles ne le sont pas, même pas. Mais simplement perdues, fatiguées, décontenancées, à l’abandon. Dans leur bout de monde abandonné.
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Elles, en premier toujours, c’est elles, qu’on voit. Assises, avec leurs couvertures. Et qu’en voyant on se souvient d’avoir vues, dans tous les magazines, sur tous les écrans, courir dans les rues pour s’approvisionner en échappant aux balles. Ces corps osseux d’elles passant en tous sens, se croisant sans se voir, dans des envols d’étoffes, de plis.
Le pire, entre autres, c’est qu’on aurait presque juré qu’ils dansaient, ces corps d’elles, ou de leurs homologues, ces points de mire, dans l’éblouissante et en même temps opaque lumière d’une belle journée dans un centre-ville, ville en grande partie désertée. On les voit encore.
Oser dire que la scène est belle, le moment sublime. Qu’elles sont belles, ces coureuses, qu’on com- prend soudain qu’une danseuse ce doit être ça, que la danse c’est ça, enfin ça, ce sublime. Que le sublime vient de savoir que chaque élan peut être le dernier, l’ultime bond.
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Je crève lentement, mais comme il faut je crois. Avec un agacement croissant pour tout ce qui remue.
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