Citations sur La petite bédéthèque des savoirs, tome 3 : Les requins (16)
Une des raisons de l'intérêt porté aux requins est la mise en évidence de leur rôle écologique dans les chaines alimentaires marines.
Selon plusieurs études qui recensent les causes de mortalité chez l'homme, les requins seraient responsables d'à peine une dizaine de décès d'usagers de la mer par an, tandis que ces mêmes statistiques imputent aux chiens près de 25.000 agressions mortelles. Curieusement cette dangerosité manifeste des chiens n'a pas encore écorné le moins du monde leur solide réputation de meilleur ami de l'homme.
Un groupe de requins s'est, lui, spécialisé dans la production de lumière, d'où leur nom de requins-lanternes (etmoptéridés). Leurs organes lumineux, les photophores, sont situés sur la face ventrale, autour des organes sexuels et sur la queue. La lumière est émise par une réaction chimique enzymatique et sert à estomper la silhouette du requin quand il remonte dans la colonne d'eau. Il adapte son émission de lumière à la luminosité ambiante pour passer inaperçu aux yeux d'un éventuel prédateur.
Pour détecter leurs proies, les requins disposent d'une panoplie d'organes sensoriels : toucher & goût, électro-réception, vision, ligne latérale (toucher à distance), olfaction, audition.
Le requin-renard, lui, a une technique de chasse particulière. Il se nourrit de petits poissons pélagiques vivant en bancs, au milieu desquels il fait la navette pour assommer ses proies des battements de sa longue queue. Il revient ensuite les consommer.
Après une brève cour, le mâle s'agrippe à la femelle en la mordant et introduit un de ses ptérygopodes dans son cloaque. Ces ébats violents laissent des traces de morsures sur le corps des femelles.
Une des premières études spectaculaires est la traversée transocéanique de Nicole, une grand requin blanc femelle de 3,5m de long, taguée avec une balise satellitaire en Afrique du Sud et qui a traversé l'océan indien, 11.000km en 99 jours, pour atteindre les côtes Nord-Ouest australiennes, soit une vitesse de déplacement de 110km par jour.
L'introduction récente des méthodes d'analyse génétique en zoologie contribue à accroître le nombre d'espèces. La puissance de ces méthodes permet de discriminer des espèces dans des cas complexes sur lesquels butait la traditionnelle anatomie comparative. Mais elle n'est pas non plus sans poser des problèmes pratiques : il existe des cas où la génétique reconnaît des espèces qui ne sont pas différentiables morphologiquement, et vice versa.
Le raisonnement était le suivant : d'une manière générale, le développement embryonnaire d'un vertébré retrace les étapes de son évolution, ce qui a donné la fameuse formule : l'embryogenèse retrace la phylogenèse.
Les requins n'ont pas d'écailles, comme la plupart des poissons osseux, mais leur peau est recouverte de millions de minuscules dents : les denticules cutanés. Les denticules sont des dents en miniature et, comme elles, ils ont une cavité pulpaire, sont innervés et vascularisés. Ce sont les dents qui sont en fait des denticules hypertrophiés.