Dans la continuité du Contrat naturel,
Michel Serres poursuit sa réflexion sur nos impacts environnementaux, en allant au delà des seules questions de responsabilité et de législation pour nous amener à préserver l'environnement.
Dans ce livre, moins connu, c'est la notion d'appropriation des ressources et des espaces naturels qui est mis en avant en décryptant un processus aussi ancien que nos origines animales, la pollution, comme élément pour marquer notre main mise sur ces biens communs.
Il n'est pas du tout intuitif de dépasser la stricte référence physique, chimique ou biologique d'une pollution, pourtant, ces effets induisent une incidence susjacente, la possession, comme un animal marque son territoire pas ses excréments et urines.
Peut reprise dans les débats actuels, ces propos resteront sans doute une analyse plus en profondeur de la dynamique de nos sociétés et de son rapport à l'environnement, qui ne pourra réellement progresser, qu'en prenant conscience de cette imbrication du rapport à la propriété des ressources et espaces naturels et à leur pollution.
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