AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de bina


Le temps des crises est un essai qui analyse l'origine de la crise, qui continue de toucher le monde aujourd'hui.
Michel Serre fait un rappel historique des différentes ruptures qui ont marqué les hommes. Il établit une différence entre crise et rupture, et pour sortir de cette crise, il faut plutôt la voir comme une rupture, à condition que les hommes le comprennent et s'investissent pour cela.
Au cours des siècles, des ruptures ont mis fin à de grandes périodes historiques, et la société a pris une autre chemin, intégrant ces apports. Ces changements se sont multipliés au cours du XXes, de plus en plus rapides, mais les institutions, elles, ne s'adaptent pas, il y a un décalage.
Lorsqu'il y a une crise, il ne faut pas chercher à revenir à la situation antérieure. Sinon, elle se renouvellera de façon cyclique. Il faut intégrer ces changements et prendre une autre direction. c'est pourquoi aujourd'hui, il ne faut pas revenir à la situation précédente: l'économie, créée par l'homme, a pris le pas, et se conduit comme si nous ne l'avions pas produite, et le monde réel semble vouloir se venger de ce que lui avons fait subir.

Aujourd'hui, le duo hommes-société est confronté à la planète, au monde dans sa globalité (habitants, tectoniques, climats...). le monde jusqu'à présent était considéré comme un objet dont on ne tenait pas compte. Aujourd'hui, il vient jouer les trublions pour se faire entendre, et devenir sujet des négociations à part entière. Comment la planète peut-elle se faire entendre? Qui peut parler en son nom? le combat va être difficile car chacun avait l'habitude de voir uniquement devant sa porte, chacun défendait ses propres intérêts, même dans les négociations dites mondiales concernant le climat, l'écologie, la pollution...Des savant ''laïques, jurant de ne servir aucun intérêt militaire et économique''pourront prendre la parole. Cela rappelle les trois catégories de population: ceux qui prient, ceux qui se battent et ceux qui produisent. Ces trois instances peuvent perdurer, modernisées, mais à condition que chacune reste à sa place. L'économie ne doit surtout pas prendre le pas. Ces pourquoi des savants prêtant serment de neutralité vis à vis des lobbies pourront parler au nom de la planète. mais à chacun de s'impliquer.

La réflexion de Michel Serre est ardue, et cela nécessite la création de nouveaux concepts, pour remplacer ceux qui sont démodés. de plus, son style d'écriture, ses tournures de phrases demandent de la concentration. N'ayant pas lu les ouvrages antérieurs de cet auteur, j'ai eu un peu de mal à suivre sa pensée, lorsqu'il fait allusion à des concepts développés dans des livres précédemment publiés. Il fait un rappel de définition, mais j'ai l'impression d'être un peu passée à côté de quelque chose.
Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}