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13 octobre 2016
Une présentation synthétique des grandes lignes d'analyses ou de propositions de Karl Marx. Je ne vais pas ici discuter des choix opérés par Florian Gulli et Jean Quetier, même si je regrette l'absence du fétichisme de la marchandise (une dimension, à mes yeux, incontournable de la critique de l'économie politique – Antoine Artous : le fétichisme chez Marx – le marxisme comme théorie critique), et de la question noire (qui aurait pu trouver place dans le deuxième chapitre sur les droits des êtres humains). Karl Marx ayant écrit sur ce sujet (voir Karl Marx / Abraham Lincoln : Une révolution inachevée ; Sécession, guerre civile, esclavage et émancipation), ce qui ne fut pas le cas sur la place des femmes dans la « production de moyens de subsistance, la production de la vie elle-même »…
Je ne pense pas qu'il puisse y avoir une lecture marxiste des textes de Marx hors conceptualisation, hors mise en perspective historique, hors dispute politique, à moins de refuser d'appliquer aux théorisations de Marx sa méthode même. Lire Karl Marx aujourd'hui, c'est aussi en souligner les apports, « mettre à jour les problématiques qu'il agite », « resituer les étapes de son raisonnement » comme l'écrivent en introduction Florian Gulli et Jean Quetier, les ambiguïtés, les contradictions, les impasses et les manques, et « surtout de donner envie de continuer à lire par soi-même et de poursuivre la réflexion sans se contenter de certitudes »

Donc douze chapitres : La lutte des classes, La vie détermine la conscience, Forces productives et rapports de production, L'histoire et ses fantômes, La Commune de Paris : « le très possible communisme », La marchandise, La survaleur, Les robinsonnades : problèmes de méthode en économie politique, Classe en soi, classe pour soi, Communisme, travail et liberté, « Pour sauver la commune russe, il faut une révolution russe », Les droits de l'homme et du citoyen : une déclaration ambiguë. Douze textes, douze petits commentaires accompagnés à chaque fois d'une petite bibliographie.
Une possible et facile introduction aux débats.

Quelques remarques complémentaires. Il me semble que certaines notions sont utilisées de manière a-historique. Certains termes utilisés pour analyser/décrire les rapports sociaux sous le capitalisme ne peuvent être projeté « en arrière » dans le temps. Outre que cela ne permet pas de comprendre les particularités de fonctionnement des sociétés, cela induit une continuité (progrès) historique, gomme les bifurcations et les possibles dans l'histoire, et sous-estime les ruptures « radicales » constituant le capitalisme.

Par ailleurs, je reste dubitatif sur des expressions comme celle de « reflet », d'« aliénation », de « superstructure », de « subordination » des idées, de « classe en soi » ou « pour soi », de « politisation de la lutte de classe », d'« étapes » de développement…
Lien : https://entreleslignesentrel..
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