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Citations sur Sans terre (12)

Dans les champs alentour, accroupis dans la terre mouillée, suant sous leurs ponchos imperméables, les travailleurs saisonniers cueillent leurs fraises en silence, sans égard à la pluie qui recommence à tomber. Plus vieux, plus grand, plus gras, plus suant que les autres, Eduardo Peña dépose mécaniquement ses fraises dans ses barquettes, et jure d'en laisser tomber quelques-unes. Il faut cueillir vite, le régisseur s'amène souvent sans prévenir, mais ce n'est pas la source de son efficacité. Le travailleur n'est pas le seul à vouloir se vider l'esprit, chacun se montrant plus taciturne depuis que Marie-Louise leur a annoncé la disparition du Guatémaltèque.
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Arrive un moment où on est forcé de reconnaître la fin de l'histoire d'amour pour s'épargner l'humiliation d'être seul à s'y accrocher.
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Sans terre: l’or noir d’une dépossession. Tel était le titre de son livre, dans lequel elle dénonçait la politique énergétique du pays. Un pamphlet qui se lisait comme un roman noir, au lyrisme paranoïaque, mais aussi documenté qu’un rapport d’enquête publique, où des sources issues des trois paliers de gouvernement confirmaient ses attaques contre le Parti, dont les réélections successives n’étaient pas étrangères à la corruption. En gros, Gabrielle y dénonçait ce que nous savions tous, soit que le Parti avait tourné le dos aux énergies vertes pour se lancer dans la course à l’or noir, dont le prix du baril ne profiterait à personne, sinon aux entreprises pétrolières très généreuses envers la caisse électorale.
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Le domaine Plante couvre cinq fois plus d'hectares que l'ancienne ferme familiale, à la superficie déjà enviable. Des fraises de la Saint-Jean au traditionnel temps des pommes, asperges, patates, poireaux, maïs, brocolis et tomates quittent la pointe de l'île à pleins camions. [...]
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J’ai retenu mon mouvement d’exaspération : de nos jours, déconnecter un activiste des réseaux sociaux semblait aussi impensable que de voir un ministre faire passer le bien commun avant ses privilèges.
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C'est mon thérapeute qui m'a fait découvrir les aventures du commissaire Verhoeven, policier teigneux poursuivi par ses amours tragiques. "Mon thérapeute", c'est ainsi que j'appelle mon libraire, petit homme aux t-shirts excentriques, capable de réunir dans une même phrase Batman, les préromantiques allemands et les chansons de Johnny Cash, tout en griffonnant de son écriture illisible sa recette de chili. Il faudrait un jour arriver à télécharger ces cerveaux-là pour les conserver dans la mémoire collective.
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Avec elle, la politique était en toute chose, la parole ne valait rien sans l'action, vivre, c'était choisir - et elle s'appliquait à incarner son petit livre rouge dans ses moindres gestes. Vraiment pas reposante, mais quitte à être amoureux, autant que ce soit d'un esprit franc.
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Gabrielle, je ne me souviens pas l'avoir jamais rencontrée; j'ai plutôt l’impression de l'avoir toujours connue, comme cela arrive avec les gens qui n'ont qu'à nous serrer la main pour nous retourner comme un gant.
Femme caucasienne, écrirais-je si je rédigeais encore des rapports de police, même si le vaste Caucase n'avait pas grand-chose à voir avec ce petit bout de femme de cinq pieds juste, aussi costaude qu'un vélo d'enfant, et pourtant capable de vous botter le derrière à vous envoyer sur la lune.
Une emmerdeuse.
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Troublé d’imaginer de la violence sur mon île, je n’arrivais pas à concevoir qu’elle puisse se déchaîner contre un banal cueilleur de fraises. Ces travailleurs-là ne vivaient que la tête penchée: impossible de rencontrer des regards plus soumis, des acquiescements plus empressés…
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Pas facile d’enrôler des hommes épuisés après une dure journée de labeur, de les pousser à faire valoir leurs droits sur une ferme où ils espèrent revenir travailler l’année suivante… Et ce n’est certainement pas la disparition de leur compatriote qui les encouragera maintenant à le faire.
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