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Critique de Pigranelle
Demi-déçue par ce nouveau tome du chat du Rabbin... le discours reste intéressant avec des bonnes idées, mais Joann Sfar semble avoir laissé tomber toute réflexion sur la forme et la structure de ses bandes dessinées. Pour moi il a abandonné tout ce qui faisait l'intérêt de sa façon de raconter: les doubles discours, les doubles lectures (notamment avec les récitatifs qui venaient à contre courant de l'image ou des dialogues), les récits dans les marges... On ne trouve plus tout ce qui illustrait merveilleusement la complexité du propos. Cette BD aurait sa place éventuellement dans la presse sous forme de parution épisodique: on sent que c'est écrit au jour le jour, un peu comme ses carnets. La fin est bâclée dans une pirouette grosse comme un camion (bon ça a toujours été un auteur qui ne sait pas finir un tome mais là quand même...).
