Tous ceux qui ont fait l'expérience d'une parole féconde, que ce soit en cercle, chez un thérapeute ou auprès d'un prêtre, savent qu'une oreille attentive favorise notre capacité à mieux nous entendre.
Combien de fois avons-nous déposé une peine, comme un paquet d'une valeur inestimable, livrée aux oreilles d'un autre, et sommes-nous repartis lavés et confiants ?
Se recueillir, c'est s'aventurer sur une terre où rien ne manque, l'espace d'un instant.
Etre consolé, c'est recevoir une grâce alors même que l'on livre ce que l'on a de plus fragile, c'est appeler à l'aide avec l'espoir d'être entendu.
Retrouver sa capacité d'émerveillement face à un paysage peut nous aider à nous laisser émouvoir par l'autre, dans un même mouvement de douceur.
Voir une personne offrir sa vulnérabilité est un rare cadeau, alors pourquoi éprouvons-nous une telle résistance à révéler la nôtre ?
... l'amour n'est pas un sentiment envers l'autre, mais un état intérieur.
Finalement, cette eau salée qui nous échappe parfois à grands flots est aussi un aveu : lorsque nous sommes touchés, à terre, exilés ou exsangues, seuls les pleurs nous permettent de rester humains.
La honte ne survit pas à une écoute bienveillante.
S'abriter du vent, n'apaise pas la tempête.