Nous grandissons tous dans une matrice psychique tapissée de ces injonctions familiales, elle-même coincées dans celles de l'inconscient collectif.
La honte ne survit pas à une écoute bienveillante.
Je me raconte que le stress de mon désir de bien faire, alors qu'il témoigne de ma peur d'échouer et d'une difficulté à accepter mes limites, ce qui est différent.
S'abriter du vent, n'apaise pas la tempête.
Lorsque la vie nous met dans une situation de fragilité, elle nous demande si nous sommes prêts à oser beaucoup : l'adversaire est la somme de nos résistances, de nos masques, de notre fermeture de cœur, de nos peurs et de nos doutes. il est fait de nos croyances, de l'héritage de nos lignées. Affronter cet ennemi-là nous demandera peut-être de retrousser nos manches, de suer et pleurer, de laisser couler les blessures.
Dans notre société occidentale, nous sommes devenus des spécialistes pour cacher notre vulnérabilité en adhérant au mythe du bonheur.
Le corps sensible est un corps d'écoute, il permet la qualité de perceptions tout en finesse, qui nous font agir avec la justesse. C'est à la fois l'outil de notre vulnérabilité et de notre capacité à entendre les nuances du monde, dans sa richesse et ses gradations.
Sans doute suis-je disposée à ce que les larmes coulent, ouvrant un soupirail dans une région oubliée de mon cœur.
La vulnérabilité est la clef d'une vie plus vaste.
Voir une personne offrir sa vulnérabilité est un rare cadeau, alors pourquoi éprouvons-nous une telle résistance à révéler la nôtre ?