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Critique de ChristianDecroze


Dès les premières pages, on a déjà compris qu'on n'est pas là pour rigoler, et c'est un léger euphémisme...

La mère, vieille et malade, va bientôt mourir et ressasse sa jeunesse perdue au cours de bouffées délirantes. le fils, avocat plus ou moins raté, s'ennuie tellement dans son mariage insipide qu'il fantasme sur une inconnue aperçue cinq minutes dans un hôpital. La fille, guère mieux lotie au niveau matrimonial, nous fait une dépression post partum retardée de quinze années.

La description de toutes ces joyeuses tranches de vies eût été malgré tout à peu près supportable si on ne nous l'avait assénée à grands coups de louches emplies de plâtras indigeste. En effet, le "style" de Madame Zeruya Shalev est à peu près aussi léger qu'un chou farci à la tartiflette.

C'est sans doute une affaire de goût et de conception de la littérature. En ce qui nous concerne, nous pensons qu'une personne viscéralement incapable d'écrire une phrase de moins de trente-sept lignes pourrait à la rigueur faire une greffière acceptable dans un tribunal de Sous-Préfecture, mais ne devrait pas se poser en écrivain. Flaubert se relisait à voix haute. Nul doute que s'il avait tenté l'expérience avec les écrits de Madame Shalev, il serait mort d'asphyxie.

Pour couronner le tout, on cherche vainement la moindre trace d'humour. Bien d'autres avant Madame Shalev nous ont montré qu'on peut parler de choses graves en allégeant un peu l'ambiance avec une pointe d'humour. Mais, pour cela, il faut du talent. C'est manifestement ce qui manque le plus dans ce livre.
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