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Critique de Calimero29


Alors que Menahem Rubin, alias Mano, ancien chercheur en neurosciences se meurt, il prend sa fille, Atara pour une certaine Rachel, à laquelle il déclare un amour vibrant. Atara décide de partir à la recherche de cette Rachel et découvre que, 70 ans auparavant, elle a été sa première épouse mais que le couple s'est séparé brusquement un an après le mariage. Elle part à la rencontre de cette vieille dame de 91 ans qui vit dans le Territoires Occupés pour tenter de comprendre qui était son père et pour quelles raisons, il l'a rejetée quand elle était enfant.
Le roman est bâti sur l'alternance des voix de Rachel et d'Atara; la rencontre des deux femmes a réveillé un passé douloureux chez Rachel qu'elle se remémore devant nous et déclenche chez Atara des interrogations sur sa vie actuelle, à la cinquantaine, remariée avec Alex depuis 25 ans; elle n'est pas heureuse, a des regrets et en cherche les raisons.
J'avais découvert Zeruya Shalev avec son roman "Douleur" qui avait été un coup de coeur. Il n'en est pas de même avec celui-ci dans lequel on retrouve les thèmes qui y étaient déjà évoqués : le couple qui se délite, la douleur de ne pas comprendre ses enfants adultes et de les voir s'éloigner inexorablement, un amour de jeunesse jamais oublié et bien sûr Israël. Je préfère lorsqu'un auteur se renouvelle, aborde des sujets nouveaux.
Les destins individuels sont broyés par L Histoire; Rachel et Mano ont combattu, dans la clandestinité, les occupants britanniques de la Palestine , puis au moment de la création de l'État d'Israël en 1948, les Arabes. Ce roman nous laisse également à voir la société israélienne actuelle déchirée par des lignes de fractures religieuses, des familles dont certains membres sont ultraorthodoxes pendant que d'autres condamnent l'occupation illégale des terres palestiniennes.
Le rythme est très lent, trop lent ce qui a rendu ma lecture poussive; l'auteure insiste sur la psychologie des personnages qui est très fouillée, voire décortiquée à l'excès; elle revient plusieurs fois sur les mêmes faits en les analysant sous plusieurs facettes. le thème de la culpabilité est omniprésent, analysé sous tous ses angles.
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