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Critique de Latulu


Inspiré du mythe d'Excalibur en beaucoup plus soft, normal, on est sur une lecture young-adult, ce gros roman (presque 1000 pages) offre un peu de dragons, un peu de magie, un peu de batailles. En bref, un peu de tout et néanmoins rien de bien nourrissant pour un imaginaire un peu exigeant.

L'histoire en elle-même n'est pas très originale.
Dans les Abysses, le Sans-Nom, un dragon version bête de l'enfer dont le but est de détruire l'humanité, s'apprête à s'éveiller au bout d'un millénaire de sommeil.
D'un côté de la carte, un reinaume où la monarque est vénérée puisque, selon la croyance locale, son existence seule empêcherait le réveil du Sans-Nom. de l'autre, un peuple qui adore les dragons comme des dieux vivants et au centre un oranger qui délivre ses fruits aux seuls mages dignes de goûter à sa chair et à son pouvoir.

Ces différents récits donnent lieu à pléthore de protagonistes disséminés sur la carte avec des allers et retours entre les histoires. J'ai trouvé difficile d'identifier les personnages car on saute sans arrêt de l'un à l'autre. Ils ont tous des croyances différentes entre l'Ouest où sont adorés les saints courage, justice etc et l'Est où ce sont les dragons et Ead au palais qui a elle-même une croyance différente bref… J'ai eu du mal à adhérer et à m'y retrouver.
J'ai eu le sentiment que ce récit était la synthèse de plusieurs débuts de romans que l'auteure a fini par assembler pour former un récit unique.
On n'est pas dans un roman adulte pour sûr. L'ensemble reste très convenu avec des personnages tous empreints de loyauté et de ferveur. Trop lisses et animés d'une volonté de faire le bien.

Ajoutez à cela une pointe d'incohérences sur l'intrigue et plusieurs longueurs sur certaines séquences et vous terminez avec un pavé qui certes se laisse lire et se révèle même plutôt divertissant mais vu tout le tapage médiatique à sa sortie et les épithètes ronflants l'accompagnant je m'attendais à des scènes beaucoup plus denses.
L'écriture a un bon rythme dommage que l'action démarre lentement avec une accélération seulement après un bon tiers (c'est-à-dire vers la 300ème page). Ce n'est pas un récit à haute tension et les intrigues restent très « bateau ».

On est loin, très loin, d'une Marie Pavlenko qui avec la Femme sortilège saura vous raconter une toute aussi belle histoire et bien plus cohérente sur seulement 400 pages.

Une agréable lecture mais sans plus.
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