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Critique de 5Arabella


C'est la troisième pièce de Shaw, publiée en 1893, mais elle a été représentée seulement en 1902, à cause de son sujet scandaleux.

Vivie, une jeune fille qui brille dans les études de mathématiques, attend sa mère, qu'elle connaît peu, cette dernière vivant à l'étranger. Elle a noué un flirt avec un jeune homme des environs. Les deux femmes vont d'une certaines manières s'affronter, et clarifier la situation entre elles. Vivie va apprendre la professions ou plutôt les professions dont vit sa mère, et qui lui ont permis de financer ses études, ainsi qu'une vie confortable. Elle décidera de couper les ponts, et de refuser l'argent de sa mère, rompra avec le jeune homme, qui pourrait être son demi-frère, et se consacrera au travail.

Malgré la thématique, la pièce n'est pas vraiment mélodramatique. Bien que Vivie finit par renier sa mère, ce n'est pas par raisons de bienséances. Shaw explicite bien le dilemme de madame Warren, entre un travail d'esclave « honnête » ne lui permettant pas de vivre, et la prostitution. Mais ce que Vivie met en cause, c'est l'industrie des maisons closes qui permettent à sa mère de continuer à s'enrichir, d'autant plus que elle le fait en partenariat avec Sir George Crofts, un notable considéré comme respectable. C'est le système que Shaw dénonce, qui permet de faire fortune en exploitant une grande partie de la population, par un travail trop dur et mal payé, soit dégradant et condamné par la société au nom de valeurs morales, alors que ceux qui en tirent véritablement profit, sont considérés comme honnêtes.

Brillante, bien que très noire, la pièce est d'une grande efficacité, et n'a rien perdu de son mordant et pertinence.
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