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Critique de migdal


migdal
29 décembre 2021
En douze chapitres de chacun une cinquantaine de pages, Michael Shellenberger qui fut qualifié de « héros de l'environnement » par Times en 2008, analyse les affirmations des écologistes radicaux en étudiant successivement :
- l'annonce d'une prochaine fin du monde
- la déforestation
- l'élimination du plastique
- l'extinction des espèces
- le travail dans les pays en voie de développement
- les baleines
- la consommation de viande ; la religion Vegan
- l'énergie nucléaire
- la destruction de l'environnement
- les verts, leurs financements et leurs objectifs
- le déni des puissants
- la religion écologiste

Les faits exposés, les constats observés sur le terrain depuis trente ans par le rédacteur et les équipes de bénévoles qui l'accompagnent sont pour le moins très différents des vociférations apocalyptiques d'une gamine comme Greta Thunberg ou des approximations véhiculées par les titres de certains médias et des slogans de certains démagogues.

Les dégâts provoqués par les tornades et les cyclones sont aujourd'hui moins importants qu'il y a un siècle mais touchent des endroits plus peuplés (Asie) ou plus habités (Amérique) et surtout des populations dont les biens sont assurés ce qui n'était pas le cas antérieurement.

Les espèces sont chaque jour plus nombreuses (la théorie de l'évolution l'a expliqué) et les baleines sont une population en croissance.

Les énergies dites renouvelables (éolien et solaire) sont et seront incapables de fournir les besoins de l'humanité (même si le stockage de l'électricité était maitrisé) et l'énergie nucléaire est de loin la plus respectueuse de la nature.

Les discours politiques ont parfois des raisons inavouables (exemple les propos du président Macron sur l'agriculture brésilienne) dictées par des buts protectionnistes. Ils sont parfois financés par des lobbies puissants.

Cet ouvrage, qui est un best seller aux USA, recoupe les analyses d'un Claude Allègre, d'un Christian Gérondeau et rejoignent l'ouvrage incontournable de Jean-Michel Belouve « La servitude climatique : Changement climatique, Business et Politique ». Très détaillé, riche de plus de cent pages de notes qui plongent dans les rapports du GIEC et pointent les erreurs de certains journalistes qui écrivent l'inverse de ce que les experts constatent, cet ouvrage est, à mes yeux, une base de données qui permet au lecteur de se documenter objectivement sur ces questions qui sont graves et impatient chacun d'entre nous.

La fin du monde n'est pas pour demain et ce n'est ni l'évolution actuelle du climat et de la nature qui menacent l'avenir de l'humanité. Comme le rappelle l'auteur en conclusion, les guerres et les révolutions sont une réalité autrement plus destructrice et mortelle.
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