Je différais depuis longtemps, la lecture de Frankenstein.
Je viens de combler cette lacune.
Victor Frankenstein parvient à créer un être vivant, déjà adulte, de proportions gigantesque et bien repoussant. Ce faisant, il fabrique le matériau de son malheur et de ses souffrances. Plus grave: il prépare l' anéantissement des êtres qu'il aime le plus au monde.
Ces récits enchâssés les uns dans les autres, nous interrogent sur la responsabilité du créateur face à sa création qu'il abandonne sitôt fabriquée et mise en vie!
Mary Shelley, par la voix des deux protagonistes (le créateur et la créature) explore soigneusement et implacablement ce terrifiant gâchis entraîné par un acte scientifique abominable.
Cette histoire hallucinante voit s'affronter deux désespoirs qui se nourrissent l'un l'autre jusqu'à la folie: le monstre, rejeté par les humains et qui se voit refuser une compagne à sa semblance, Victor qui est pris dans le piège de la colère de sa créature.
La poursuite finale, dans les glaces du Pôle Nord, revêt un aspect particulièrement funèbre.
Il me semble tout de même (ou est-ce seulement mon ressenti?) que
Mary Shelley manifeste plus d'empathie pour la créature qu'a l'encontre de Victor Frankenstein.
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