Dans "
Hôzuki" on retrouve le personnage de Mitsuko découverte dans "
Azami", devenant le personnage central, et ayant pris quelques années.
J'ai préféré ce deuxième opus au premier, pour le cadre et le développement des personnages: Mitsuko a enfin ouvert sa librairie d'occasion accompagnée de sa mère et son fils, tous deux seulement évoqués dans le livre précédent prennent enfin vie ici.
Une fois encore, le récit s'articulera autour d'une histoire passée, douloureuse cette fois, celle de Mitsuko jeune et de son enfant Tarô, se mêlant à une rencontre dans le présent qui se révèlera déterminante, avec une cliente et sa fille. Une fleur tiendra encore l'un des rôles principaux, cette fois-ci ce sera l'
hôzuki. On s'attache à tous les personnages, même à Mitsuko qui peut se révéler assez désagréable en fonction de l'interlocuteur•ice.
Un passage m'a, à titre personnel dérangée:
celui dans lequel Madame Sato évoque les raisons qui l'ont poussée à renoncer à un avortement. J'ai bien conscience que c'est un roman, mais j'ai trouvé le discours du personnage culpabilisant et clairement anti-avortement. La non-réponse de Mitsuko qui s'en suit (même pas en pensée), ayant eu elle-même recours à l'avortement dans le passé, m'a dérangée car cela laisse un point de vue unique et très orienté sur une question vitale pour les femmes aujourd'hui encore.
Sinon, c'est un vrai voyage en terre japonaise qui nous est proposé, c'est poétique, et on y trouve l'amour des livres, de la culture, de l'art, des animaux, et comme dans le précédent tome, des surprises!
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