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Citations sur 1 % (21)

Aujourd'hui, les véritables propriétaires de la richesse piratée, dérivée d'un système économique prédateur, ont mis en place des cadres légaux pour se protéger et échapper à toute responsabilité. Au premier plan de ceux qui font illusion en amassant des richesses figure le monde "numérique" qui exploite les "données", les relations sociales (Facebook) et les économies réelles pour faire du profit. L'argent électronique remplace la richesse authentique des individus ; l'e-commerce évince peu à peu le vrai commerce. On continue certes à produire et distribuer des biens, mais à un coût écologique et social plus élevé. Et pendant ce temps, les économies, les entreprise et les communautés locales disparaissent lentement.
La machine-argent, facilitée par la pensée mécanique, permet à 1 % de la population d'extraire des richesses de la nature et de la société tout en qualifiant son "extractivisme" de "progrès" scientifique, économique et humain. La négation des qualités propres à la nature et à la société -auto-organisation, intelligence, créativité, liberté, potentialité, évolution autopoïétique et non-séparabilité - constitue la base même de la domination, de l'exploitation, de la colonisation, de l'asservissement et de l'extraction qui frappent l'environnement et diverses cultures, les femmes et les populations indigènes, les agriculteurs et les ouvriers en faisant usage de la force brute et de la violence. Il en résulte une crise écologique et humaine marquée par la faim et la pauvreté, le creusement des inégalités, la marginalisation et l'aliénation, le déracinement, l'expropriation et la multiplication des réfugiés. Les systèmes extractifs et linéaires fondés sur la violence sont responsables des inégalités économiques et de la polarisation de la société, avec 1 % de la population d'un coté et 99 % de l'autre, et engendrent de nouvelles formes d'asservissement. Avec eux, la culture du "prêt-à-jeter" et les exterminations ont pris une ampleur inédite.
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"Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l'homme, mais pas assez pour apaiser l'avidité de quelques-uns." Gandhi.
Nous devons aujourd'hui comprendre que la terre fournit assez pour tous et pour l'évolution de tous. L'extinction ne semble inévitable que si l'on cède à l'avidité, à l'orgueil et à une approche mécanique et militariste à des fins de conquête.
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Cecil Rhodes, qui a colonisé le Zimbabwe (alors appelé Rhodésie) a déclaré sans ambages :

"Nous devons trouver de nouvelles terres dont nous puissions facilement extraire des matières premières et, dans le même temps, exploiter la main-d'oeuvre bon marché réduite en esclavage et mise à notre disposition sous la forme des populations indigènes de ces colonies. Celles-ci nous fourniront également un lieu où nous débarrasser des biens en surplus produits dans nos usines."

Voilà de quoi s'inspire l'économie régie par 1 % de la population. Les outils d'extraction et les colonies changent, mais les méthodes de colonisation restent les mêmes : dérober ce qui appartient à d'autres, le faire sien, en tirer un loyer auprès des propriétaires d'origine et convertir les déplacés en une main-d'oeuvre bon marché réduite en esclavage qui extraira les matières premières et offrira des débouchés aux produits industriels du colonisateur.
Cette forme de colonisation, de la nature comme des individus, finit toutefois par atteindre ses limites. Lorsqu'il n'y aura plus besoin d'esclaves ni de travailleurs exploités, qui achètera les produits au rabais que 1 % de la population a à offrir ? Sa nourriture au rabais ? Ses vêtements au rabais ? Ses moyens de communication et ses médias au rabais ? Lorsque, à force d'exploitation et de pollution, la Terre sera poussée au-delà de ses limites et que les mécanismes régulateurs de la biosphère seront détruits, il n'y aura plus de production. Plus de survie possible.
Mais la colonisation et l'extinction ne sont pas les deux uniques perspectives. Il en existe une troisième : rester en vie en prenant soin de la Terre et de nos semblables, en régénérant la planète et notre humanité.
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La nourriture et les vêtements qui traversent la planète et sont produits et distribués de façon industrielle semblent bon marché parce que leur coût pour la société et l'environnement n'est pas pris en compte. Le consumérisme, c'est la dépendance au bas de gamme qui fait tourner la machine-argent. (...)
Dans notre économie mondialisée, ce qui est "bon marché" est en réalité extrêmement cher pour peu qu'on calcule le véritable coût des produits. (...) Si la destruction des petites exploitations, le déracinement et le déplacement des communautés de paysans, la désertification, le disparition de la biodiversité, la torture des animaux dans les élevages industriels, le dérèglement du climat et les épidémies étaient pris en compte dans le coût de ce que nous mangeons, la nourriture "bon marché", obtenue grâce aux produits chimiques et aux OGM de Monsanto, commercialisée par Cargill, transformée par Nestlé et Pepsi, vendue au détail par Walmart et Amazon, serait inabordable. Si le but des multinationales était réellement de nourrir la planète, elles ne feraient pas interdire les démarches alternatives locales et durables. (p.162)
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1%, ce n'est pas juste un chiffre, c'est un système, un système économique agencé par les riches et les puissants dans lequel la cupidité et l'accumulation effrénée sont considérées comme des vertus qui doivent être saluées par la société et non comme des aberrations à circonscrire au moyens de dispositifs sociaux et démocratiques. (p.45)
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Selon la notion artificielle de progrès linéaire que cette minorité tente d'imposer, il n'y aurait qu'une façon de progresser : vers l'avant. Mais lorsqu'on est déjà au bord du précipice, avancer signifie courir à sa perte. (p.20)
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Le savoir authentique nait de l'expérience, de l'interconnexion et de la participation. Le big data, ce n'est pas le savoir. Le big data, c'est de "l'obésité informationnelle" (...). (p.97)
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"Écologie" et "économie" sont deux termes qui ont la même racine grecque, oikos, laquelle signifie "maison". L'écologie est la science de la maison, tandis que l'économie traite en principe de la gestion de cette maison. Lorsque le fonctionnement de l'économie est contraire à celui de l'écologie, il en résulte une mauvaise gestion de la Terre, notre maison. La crise climatique, celle de l'eau, de la biodiversité et de l'alimentation sont différents symptômes de cette mauvaise gestion. Nous gérons mal la Terre et détruisons les processus écologiques lorsque nous ne considérons pas le capital naturel comme le véritable capital. (p.28)
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L'argent, simple moyen d'échange de biens et de services réels qui sont le fruit d'un travail lui aussi réel, devient du "capital", cette force mystérieuse créatrice de richesse. Le "capital" se mue ensuite en "investissement"; lequel, à son tour et au terme d'arrangements multiples, se transforme en "retours d'investissement"". Ceux qui n'accomplissent pas de travail réel mais contrôlent la richesse produite grâce à l'exploitation de la nature et des individus accumulent toujours plus d'argent et l'utilisent pour exploiter davantage encore la nature et la société. La crise écologique s'accentue, tout comme la pauvreté, la misère et l'exclusion.
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Le droit à l'alimentation, c'est le droit de choisir ce que nous mangeons, de savoir ce qu'il y a dans nos aliments et d'opter pour des aliments nourrissants et goûteux, et non pour les produits emballés que les entreprises veulent que nous consommions. Le droit à Internet, c'est le droit de choisir à quels médias et à quelles informations nous voulons avoir accès et au sein de quels espaces écologiques, politiques, économiques, sociaux et intellectuels, nous allons nous enrichir, sans laisser les entreprises décider pour nous des "fondamentaux". Le droit de savoir ce que nous mangeons est aussi élémentaire que celui d'avoir accès à l'information, quelle qu'elle soit.
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