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Critique de gerardmuller


Le dernier rivage /Nevil Shute (1899-1960)

Ce roman passionnant et bouleversant de l'écrivain australien Nevil Shute publié en 1957 est un des meilleurs récits d'anticipation de la littérature post-apocalyptique jamais écrits. Mais attention, en conduisant à s'interroger sur la vulnérabilité de notre monde, il ne risque pas d'égayer le moral d'un public plus ou moins confiné depuis bientôt deux ans. Lu en plein confinement ou en pleine pandémie (2020-2021), il prend alors une dimension et une résonnance très particulière, quand on est face à un ennemi invisible
On se projette dans le futur proche après 1957, en 1963 très exactement, époque depuis 1962, avec l'histoire des missiles russes sur le point d'être installés à Cuba, où les tensions entre les états détenant l'arme nucléaire sont à leur paroxysme. Et ce qui devait arriver arrive : une guerre nucléaire éclate entre Russie et Chine à cause d'un petit pays, l'Albanie, une guerre brève, stupéfiante et meurtrière, et tout l'hémisphère nord est anéanti par les bombes et les radiations. Seule l'Afrique du Sud, l'Amérique du Sud, l'Australie et la Nouvelle Zélande sont provisoirement épargnées. Mais avec les vents, la radioactivité s'étend partout sur le globe, tuant toute vie.
Les heures tragiques précédant la fin de l'humanité sont vécues avec Dwight Towers, commandant d'un sous-marin américain en mission à travers le pacifique. Une liaison platonique s'établit entre lui et la jeune étudiante Moïra, qui les conduira à s'interroger sur les possibilités et l'avenir d'une liaison quand on sait que le temps qui reste à vivre est compté.
On fait connaissance aussi du lieutenant de vaisseau australien Peter Holmes, sa femme Mary et leur bébé Jennifer qui jusqu'au bout ne pourront croire à leur fin prochaine.
Ensemble, Dwight et Peter vont sillonner le Pacifique à la recherche d'une trace de vie. Leur quête restera vaine…
Rappelons qu'un magnifique film a été tiré de ce roman en 1964 avec Gregory Peck et Ava Gardner. J'avais vingt ans quand j'ai vu ce film hallucinant. Et j'en ai gardé un souvenir intact.

Extrait : « Ce n'est pas la fin du monde du tout. C'est seulement notre fin à nous. La terre n'en continuera pas moins à tourner, mais sans nous. Et elle se passera probablement très bien de nous. »

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