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Critique de Seijoliver


Comme le précise René Sieffert, traducteur et préfacier du texte, le dit de Heichû est presque un roman : "un chaînon manquant dans l'histoire de la genèse du récit romanesque". En effet ce n'est pas vraiment un roman (il n'y a pas de continuité narrative), mais une suite de textes qui peuvent se lire indépendamment, et au sein desquels sont insérées des poésies.
Le texte, daté du X° siècle, relate les aventures amoureuses de Heichû, lieutenant de garde, de son vrai nom Taïra no Sadafumi, véritable séducteur, qui essaie - il ne réussit pas toujours, loin de là ! - suite en général à l'envoi d'un poème, au moins, de rencontrer... la femme qu'il a "repéré".

Les chapitres sont plus ou moins courts, d'une demi-page à sept pour le plus long ; la structure est assez répétitive (une description assez rapide installant la situation, suivi d'une correspondance, sous forme de poèmes ; puis une conclusion).

Un passage pour exemple :
« Ah que vienne le soir, impatiemment je l'attends ! » lui écrivait-il, et comme en réponse elle lui faisait savoir que ce soir-là des gens qui étaient de veille seraient plus nombreux que d'ordinaire, et que donc « pour la nuit la garde de la barrière était renforcée », l'homme :
A la barrière
d'Ausaka si l'on renforce
la garde de nuit
quand le jour sera tombé
que puis-je donc espérer
Et la femme en retour :
La nuit malgré tout
fût la garde renforcée
je suis confiante
quand elle sommeillera
vous saurez passer j'espère
...

Si certains des textes sont trop courts pour donner un réel plaisir, il est plaisant de lire ce qui ressemble parfois à des joutes poétiques (bien que certaines tournures poétiques m'ont été difficiles à comprendre…)
Ces nouvelles constituent un jalon essentiel de l'histoire de la littéraire japonaise.
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