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Critique de horline


Il a beau s'appeler le géant, c'est un roman de dimension et d'intensité modestes que propose Stefan Aus Dem Siepen. L'auteur allemand y décrit avec tendresse la vie d'un homme victime d'une croissance hors norme prisonnier aussi bien des petites misères du quotidien que des turpitudes de notre époque.
On découvre ainsi la fragilité de Tilman qui au fur et à mesure qu'il grandit se heurte partout à ses limites, engendrant une vie de solitude et de désarroi.
Mais point de tumulte ni de fracas. Ni d'incessant flux mental ou de longs monologues intérieurs. Avec une écriture élégante, classique, à la musicalité ancienne, l'auteur permet à Tilman d'activer un autre récit de soi. Il laisse la possibilité à un jeune homme issu d'une famille modeste aux aspiration très ordinaires de s'élever autant physiquement qu'intellectuellement.
Car si les obstacles physiques sont difficiles à surmonter, on espère voir le jeune homme s'affranchir des barrières toutes aussi douloureuses que sa condition d'origine, sa famille ou encore sa culture lui imposent. Et voir l'humanité d'un être triompher d'un corps monstrueux …

Deuxième roman de S. Aus dem Siepen que je lis et force est de constater que l'auteur aime partir d'une histoire simple et la propulser dans une dimension morale ou philosophique proche du conte, attirant l'attention du lecteur sur le contraste saisissant entre les faits ou les personnages.
Certes, on ne peut ressortir qu'ému de cette lecture, frappé par le cheminement personnel effectué par Tilman confronté à la stigmatisation, au rejet et parfois même à la monstruosité des autres. Mais le roman aurait gagné en force d'attraction si l'auteur, toujours doté d'une écriture scrupuleuse, avait économisé sur le luxe inouï de précision. Il verse dans une forme de prolixité informative qui affecte la bizarrerie inhérente au récit.
Le géant demeure toutefois une lecture agréable.
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