AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Zephirine


Avec Christian Signol, écrivain de terroir, point de surprise. On sait qu'il va nous emmener au coeur du Quercy, sa région natale qui inspire son oeuvre de ses mystères sauvages, ses odeurs et ses habitants attachés à leur terre.
Là où vivent les hommes se déroule aux environs de Florac, sur un causse où la nature est reine et les saisons rythment la vie de ses habitants. La vie est rude, c'est ce que va découvrir Étienne, venu là par hasard, chassé de Paris par ce deuil qui lui a fait perdre le goût de la vie. C'est une histoire de ruralité mais aussi de rencontre, celle d'Étienne et d'Achille le vieux berger. L'homme âgé, usé par des années de labeur, a gardé une âme pure. Il prend soin de ses brebis sa seule famille et connait bien les étoiles, surtout lune qu'il vénère, l'étoile du berger.
La nature, que l'on voit changer au cours des saisons, est d'une beauté rude. Et cette plongée dans ce pays encore sauvage où survit un pastoralisme soucieux de la nature va éloigner Étienne de ses chagrins.
« C'était comme des retrouvailles, une rencontre avec un pays oublié, revenu à moi d'un temps lointain mais précieusement ressurgi et qui me faisait signe »
Bien sûr, l'intrigue est sans surprise. Entre Louise, la vieille dame qui accueille Étienne comme le fils qu'elle n'a pas eu, et Achille qui s'ouvre peu à peu et transmet son savoir au jeune homme, on devine bien avant eux cette affection pudique mais sincère qui va leur permettre de guérir les blessures que la vie leur a infligées.
L'écriture de Christian Signol et à l'aune de l'histoire, elle est sobre et sincère et il n'est jamais aussi convaincant que lorsqu'il nous parle de cette nature magnifique dans sa rudesse : « Une lumière fauve constellée de feuilles déchues embrasa le causse, dans les derniers éclats d'un soleil blessé qui désormais montait moins haut dans le ciel. L'air mouillé d e la rosée de la nuit sentait la résine des pins et le miel acide des buis. »
J'ai retrouvé les paysages traversés lorsque que je randonnais sur les chemins de Saint-Guilhem et de Stevenson. Une belle plongée dans le causse


Commenter  J’apprécie          530



Ont apprécié cette critique (50)voir plus




{* *}