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Critique de petitsoleil


Deuxième roman régionaliste en quelques semaines, dans mes lectures.
Toujours sous le charme de l'écriture de Christian Signol.
Amoureux de la nature, des terres du sud de la France, ému par les destins de nos aïeux, Christian Signol nous restitue avec simplicité et justesse le tournant du siècle, entre 19e et 20e siècle, dans une famille de Dordogne.
La fresque familiale, un carnet tout simple, commence avec Pierre Marsac.
L'auteur, à chaque génération, mêlera petite histoire et grande Histoire.

Pierre, un enfant trouvé, sera élevé avec amour par ses parents. Sa mère, qui se croyait stérile, enfantera ensuite deux fois, et il connaîtra donc le bonheur d'une famille unie. Ses yeux bleus, une curiosité dans ce coin du Sud, le distinguent de sa famille et de ses amis. Il part un jour défendre son pays, et deviendra un soldat de Napoléon ... Au retour, il achète le Grand Castel, un magnifique coin de terre de Dordogne. Il espère fonder une famille et lui transmettre ce patrimoine un jour. Soucieux d'être utile à ce coin de campagne, où les superstitions font rage, et où l'on est parfois si isolé et si mal soigné, il part à Bordeaux pour apprendre la médecine.
Il reviendra encore plus éclairé, savant, et toujours sensible à ces gens modestes, qu'il faut soigner simplement, et parfois nourrir.

L'histoire continuera ensuite avec Albine, Aurélien, Ludivine ... Plusieurs générations de Marsac se succèdent, et écrivent à leur tour des pages dans ce carnet familial. le domaine du Grand Castel est presque un personnage à lui tout seul. Il connaîtra la gloire avec de belles heures dans ses vignes, mais aussi des déboires, des incertitudes ...
La famille comprend des viticulteurs à partir de la génération d'Albine, des médecins souvent, généreux et dévoués, et dont la pratique connaît des évolutions sensibles, avec les progrès de la science. Il y a aussi de beaux portraits de femmes courageuses, des aînés obligés de partir au combat ... et l'on se prend à remarquer à quel point le 19e et le début du 20e siècle ont été guerriers, sanglants. La famille Marsac paiera un lourd tribut aux guerres successives. Les différents personnages sont très vivants et attachants, les uns si attachés au domaine du Grand Castel, les autres ne rêvant que de Paris, de Bordeaux, ou que de partir au combat.

Une bien belle fresque familiale, à découvrir.
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