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Critique de gonewiththegreen


Les dictateurs ont la faculté d'imposer tout et n'importe quoi à leur peuple. Chacun sa lubie, souvent dévastatrice.
Mao craint les élites , notamment des villes . Il craint aussi la littérature , la religion , enfin tout ce qui pourrait nuire à la grandeur de sa personnalité .
Pour les élites , il a une idée lumineuse. Pour remettre les jeunes dans le droit chemin, il les expédie en campagne profonde , avec un billet retour aux dates aléatoires. Les paysans sont chargés de les rééduquer.
Dans ce roman , ils sont trois jeunes intellos ou fils de dissidents à torcher le cul des buffles dans les rizières ou à extraire le précieux charbon .
L'un d'eux , le "Binoclard " cache une grosse valise, remplie de livres occidentaux , dont la star est Balzac.
Ils vont rencontrer une jeune et très belle paysanne , tailleuse , qu'ils vont côtoyer et "apprivoiser" en lui contant des histoires, inspirées des livres ou films qu'ils connaissent.

L'idée de ce livre , écrit par un exilé chinois en France est lumineuse .C'est une rencontre improbable entre une villageoise du fin fond de de la Chine et la littérature classique, via deux jeunes hommes en réinsertion.
L'auteur s'applique bien à montrer "la connerie" du régime dans les années 70 et tous ses dysfonctionnements, les personnages semblent quand même bien résignés quant à leur sort et la fin est étincelante , amenant le lecteur à se poser de nombreuses questions .
Il y a comme dans d'autres livres chinois , un humour désabusé, fataliste mais aussi un rapport fort à la nature. Il y a cette aptitude d'adaptation d'un peuple qui avec trois fois rien accomplit des miracles.
Une belle lecture qui encore une fois repose sur une idée brillante.
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