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Critique de CasusBelli


Robert Silverberg est l'un des auteurs que je suis, à raison de deux ou trois lectures par an.
J'apprécie particulièrement chez cet auteur ce don de varier les thématiques en proposant le plus souvent un scénario original.
Et original ce scénario le sera particulièrement avec, d'une part une prison qui sort de l'ordinaire, et d'autre part des détenus un peu particuliers. le récit alternera entre le passé et le présent de Barret, un présent qui se situe dans le passé et un passé qui se situe dans le futur, vous me suivez ?.
Hawksbill station est une prison singulière, nul besoin de gardien. Dans ce futur de la terre, les Etats Unis vivent dans une dictature, ce qui suscite de nombreuses envies de changement qui voient proliférer nombre de cellules révolutionnaires clandestines. Des Etats Unis qui ont découvert le voyage dans le temps, mais uniquement vers le passé, une société où l'on ne pratique pas la peine de mort, mais où la déportation est tout à fait légitime.
Les prisonniers politiques seront donc exilés à l'ère du Cambrien, soit un milliard d'années avant notre ère, une époque sans prédateurs, sans végétation, juste la mer et la roche, et quelques crustacés quand même, histoire d'améliorer l'ordinaire.
Cette prison ne reçoit que des hommes, il n'est pas question qu'ils puissent se reproduire et influer sur le futur, un quotidien inhumain ou Jim Barret, le chef de cette communauté essaye de sauvegarder un fragile équilibre. L'autre partie du récit sera dédiée aux souvenirs de Barret, à son passé révolutionnaire et surtout à ses idées. Une partie somme toute intéressante car très développée, très certainement proche de la réalité des groupuscules du passé ou du présent.
Il n'y a pas vraiment d'intrigue, le scénario se suffisant à lui-même, la description des deux époques est en soi déjà très attractive.
J'ai bien apprécié cette lecture, le style de Silverberg est toujours aussi agréable et efficace.
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