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Critique de Pois0n


La mer et moi, c'est une grande histoire d'amour. Alors, comment résister à ce petit polar à deux euros, trouvé sur un présentoir avant de quitter le magasin ? D'autant que l'occasion était trop belle de découvrir ainsi la plume du créateur du célèbre Commissaire Maigret...

Naturellement, en tout pile 80 pages, inutile de demander une intrigue fouillée ni de multiples rebondissements. En revanche, ce à quoi je ne m'attendais vraiment pas, c'est qu'un texte si court puisse souffrir... de longueurs ! Pourtant, l'introduction s'avère assez engageante malgré une abondance de points de suspension partout, tout le temps (j'ai beau bien les aimer aussi, au bout de presque la moitié des phrases, c'est vraiment trop). On débarque à Fécamp avec G.7 et son assistant. L'ambiance est là, entre la mer, les bateaux, le casino perché sur les falaises... Une description de la Marie-Galante qui fait rêver autant que sourire lorsque le narrateur la trouve imposante du bout de ses petits vingt-huit mètres (quand on a l'habitude de shipspotter des pétroliers et méthaniers dix fois plus gros, forcément)... Et il fait beau, même s'il est question d'exhumer un cadavre.

Mais par la suite, les choses se gâtent. Au lieu d'enquêter, G.7 reste cloîtré dans sa chambre à gribouiller sur une carte jusqu'au dernier quart du récit, où le mystère se trouve résolu en une poignée de pages et d'une façon quelque peu succincte. Entre les deux, il ne se passe pas grand-chose : quelques interrogatoires pas bien passionnants où l'on n'apprend pour ainsi dire rien et qui n'ont pas grande utilité, des digressions qui n'introduisent même pas de fausses pistes. Quant aux éclaircissements, ils ne convainquent pas vraiment... L'enquête est close, oui, mais pas de façon satisfaisante et le pourquoi de tout ça devra nous échapper à jamais. Quel dommage, tant l'énigme a priori inextricable avait du potentiel ! La déception égale sans mal la curiosité suscitée en début d'ouvrage...

Bref, L'énigme de la Marie-Galante n'était finalement sans doute pas le meilleur des premiers contacts avec Georges Simenon, tant l'intérêt suscité retombe comme un soufflé. Enfin, la narration, riche en dialogues, aurait pu être assez dynamique, sans le côté traînant apporté par cette surabondance de points de suspension, de phrases commencées mais jamais terminées, même quand il s'agit de commander un verre... Reste l'atmosphère maritime, mais bon...
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