Citations sur On n'a pas toujours du caviar (50)
D'abord l'Abwehr allemande. Puis, le Secret Service. Maintenant, le Deuxième Bureau. Tout cela, en l'espace de 96 heures. Il y a quatre jours encore, pensait Thomas, je vivais à Londres. J'étais un homme considéré, un banquier en pleine réussite. Qui va encaisser cette histoire ? Qui va me croire, au club ?
Je propose que, pendant quelque temps, nous nous attachions moins à croire qu'à réfléchir ! Les conséquences seraient miraculeuses.
Juge Byers au témoin anonyme N°17. "_ Vous avez assisté à l'arrestation de Mr Abel (espion soviétique arrêté aux USA). Veuillez décrire son comportement.
N°17. _ Mr Abel était très calme. Ce n'est que pendant la perquisition qu'il manifesta des symptômes d'hystérie.
Juge Byers. _ Pourquoi ?
N°17. _ Parce que la radio se mit à marcher dans l'appartement voisin. C'était Elvis Presley qui chantait. Mr Abel pressa ses deux poings contre ses oreilles. Il s'écria textuellement : "C'est du poison, pour les nerfs ! Ce type représente pour moi une raison majeure de retourner en Russie !"
L'adjudant Bieselang portait l'uniforme de la Luftwaffe. Il avait 45 ans, était maigre, pâle et constamment sur le point d'éclater de rage. Sa bouche grande ouverte, laissant apparaître de nombreuses obturations dentaires, faisait peur à voir. Or, la bouche de l'adjudant Bieselang était presque continuellement grande ouverte : le jour, pour gueuler, la nuit pour ronfler.
"_ Je vous donne ma parole d'officier : il ne vous arrivera aucun mal. On n'a pas le droit de mettre en doute la parole d'un officier...
_ Aussi, vaut-il mieux ne pas y croire du tout."
A la suite d'un certain nombre d'actions aussi violentes que grotesques, le bon citoyen Thomas Lieven se vit dans l'obligation de mener en bateau les organismes suivants : l'Abwehr allemande et la Gestapo, le Secret Service britannique, le Deuxième Bureau français, le FBI américain et la Sûreté soviétique.
La bête de proie portait une étroite jupe noire et un corsage de soie blanc. Mille dieux, pensait Thomas, quelle silhouette ! Voilà une fille qui a les pieds à l’abri, quand il pleut…
D’abord l’Abwehr allemande. Puis, le Secret Service. Maintenant, le Deuxième Bureau. Tout cela, en l’espace de 96 heures. Il y a quatre jours encore, pensait Thomas, je vivais à Londres. J’étais un homme considéré, un banquier en pleine réussite. Qui va encaisser cette histoire ? Qui va me croire, au club ?
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Soupe au fromage
Civet de lapin aux nouilles
Pâté-Surprise à la sauce aux champignons
8 décembre 1940
Un dîner burlesque sauve la vie à Thomas Lieven
(suivent les recettes)
L'adjudant Bieselang était instructeur de parachutistes, non pas, et c'est ce qui provoquait son ire, de parachutistes en uniforme, mais de parachutistes en civil : des énergumènes plus que louches, avec des fonctions encore plus louches. Des Allemands et des métèques. Une racaille infecte. Des civils, quoi.