Prouver que les graffitis ne défigurent pas forcément les bâtiments.
Depuis 2009, la mairie multiplie les commandes de street art. Le but ? Faire de l'arrondissement un musée à ciel ouvert. Cette Mona Lisa 2.0 est la dernière née d'une cinquantaine de fresques.
Avec son univers poétique, Pejac veut le monde pour le rendre plus beau et, peut-être, plus juste.
L'histoire de l'art est pleine d'artistes condamnés à leur époque, puis considérés comme des maîtres quelque temps plus tard. Les rebelles d'aujourd'hui sont parfois les génies de demain.
Pour Blu, l'art se partage et doit être accessible à tous. Il publie ses travaux sur internet et n'hésite pas à détruire ses oeuvres quand les institutions veulent se les approprier. Céder aux sirènes de la célébrité ? Surement pas. Certaines de ses fresques ne sont même pas signées ! Son but ? Faire descendre l'art dans la rue pour nous pousser à réfléchir un peu plus tous les jours.
Comme à la préhistoire, les street artistes peuvent peindre sur les murs, et leurs fresques n'ont pas moins de valeur qu'un tableau ou une sculpture du Louvre. Le temps est souvent un facteur important pour juger la qualité d'une oeuvre.
Au milieu de cette désolation, l'ange de la mort apparaît, rassurant et porteur d'une douce lumière. La fin de la vie ne serait-elle qu'un commencement ? Zilda et d'aventureux visiteurs ont bien failli l'apprendre à leurs dépens. Lors de l'installation, il s'en est fallu de peu pour que l'artiste finisse enseveli sous les gravats de cette friche. C'est également le cas de certains spectateurs qui se sont risqués à immortaliser l'oeuvre et ont certainement senti le sol céder sous leurs pas. Tous étaient à deux doigts de prendre la place du fossoyeur* !
* Le tableau dont Zilda s'est inspiré s'intitule La Mort et le Fossoyeur de Carlos Schwabe.