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Critique de Meygisan


L'illustration de couverture de ce tome donne le ton. En quelques traits, Jenny Frison, qui signe toutes les magnifiques illustrations présentes de l'intérieur, concentre toute la froide détermination et la personnalité de Red Sonja dans son seul regard. En posture de guerrière, l'épée ensanglantée dressée au dessus de la tête, Red Sonja nous apparaît dans toute sa splendeur, toute sa fougue et toute son agressivité. Il est fort dommage que l'on ait pas confié à Jenny Frison, le soin d'illustrer la totalité de ce volume. Non pas que les graphismes de Walter Geovani soient mauvais, mais le talent de cette illustratrice l'éclipse complètement. En quelques lignes et quelques poses, Jenny Frison a sû synthétiser toute l'énergie de la diablesse.
C'est à ce jour ce que j'ai lu de mieux sur Red Sonja.
Gail Simone nous propose une histoire qui va mettre en valeur les talents guerriers de Sonja, aussi bien que sa personnalité et son esprit. Dans un scénario bien construit oscillant entre deux périodes (et même trois si l'on compte les flashback sur sa jeunesse et l'épisode traumatisant qui a fait d'elle ce qu'elle est), Gail Simone explore le passé et le présent de Red Sonja, la façonnant telle une incarnation des fléaux. Red Sonja sème la mort à grands coups d'épées. Elle même confrontée à la mort, elle se relève pour mieux assouvir sa vengeance et déjouer le complot qui l'a amené six pieds sous terre. l'occasion pour l'autrice de montrer que la diablesse n'est pas qu'une simple barbare à la personnalité sauvage aveuglée par sa soif de vengeance envers la gente masculine.
Dans cette histoire portée par une femme, on notera que les hommes ne sont jamais à leur honneur. Ils sont lâches, brutaux, traitres, déloyaux, profiteurs, sans esprit, manipulateurs, lorsqu'ils ne sont rien de plus que des moins que rien. En revanche, les femmes, elles, sont fortes. L'histoire tourne autour de Red Sonja, d'Annisia (sa soeur de sang et de guerre) et des deux jumelles, rescapées d'un village détruit, qui s'élèvent, se forment, s'endurcissent jusqu'à devenir des guerrières accomplies, puis des reines. Quatre figures féminines qui portent haut les valeurs de la féminité. Mais la féminité dans ce qu'elle a de sauvage, de proche de la nature. Red Sonja fut une chasseresse avant d'être la diablesse indomptée et indomptable.
Au delà de l'aspect violent qu'incarne Red Sonja, c'est toute sa sensibilité et sa fragilité que j'apprécie ici, et que l'autrice a su mettre en valeur, même si elle prend quelques facilités pour parvenir à ses fins. Mais le message passe et c'est le plus important.
Soyez prévenus, écartez vous car la Reine des Fléaux va tout ravager sur son passage.
Il existe deux tomes supplémentaires, aujourd'hui non encore traduits en français et c'est bien dommage car cette série vaut le coup, pour autant qu'elle continue sur la lancée amorcée par ce premier tome.
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