En 1972, Lorenz est invité à présenter ses travaux dans une conférence internationale.C'est un peu son heure de gloire.Il envoie son papier, ne donne pas de titre ( il n'aime pas en donner; il trouve que cela revient à simplifier les choses de manière inefficace).
L'effet papillon entrera en effet dans le langage courant. Par métaphore, cette théorie illustre l'idée que le hasard, un évènement anodin, un métro qu'on rate à quelques secondes, peut changer radicalement une destinée.
J'ai rencontré Benoît sur un malentendu.
C'était le soir de Noël, dans une boîte de nuit. Je suis myope. Je dansais en souriant dans le vide
Il a cru que je le matais (p.9, Julliard)
J'ai éclaté de rire. Et j'ai relevé la tête. Ce jour-là, j'ai compris qu'on pouvait vivre avec nos morts. Qu'il fallait simplement décider d'une nouvelle grammaire, inventer de nouveaux signes, être attentif à tout ce qu'on ne regarde pas habituellement.
Dans sa jeunesse, Charles Beauquier avait publié un livre dans lequel il comparait la musique et la peinture. Il écrivait que la musique : "produit l'effet des nuages; chacun y voit à peu près ce qu'il veut". (p.154, Julliard)
Puisqu'on a accordé cette personnalité juridiques aux sociétés, qu'on leur a donné des droits comme aux personnes physiques, qu'il s'agit d'une fiction (puisqu'une société ne respire pas, n'a pas d émotions, ne marche pas sur deux jambes, etc.), il serait tout a fait possible d'imaginer le même processus pour un arbre, pour un fleuve ou pour un nuage. (p.163, Julliard)