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Critique de Allily


Amir et son frère fuient leur pays en guerre, probablement la Syrie. Grâce à l'argent d'interprète gagné par l'aîné, les deux jeunes font appel à des passeurs pour aller en Europe.

Malheureusement, les deux frères sont séparés et, chacun de leur côté, vont tenter de trouver le chemin pour l'eldorado tant espéré...

Ce roman est celui des migrants, de ceux qui tentent une route longue, dangereuse pour trouver une vie meilleure.

Cet exil, qui leur est imposé par leur pays en guerre, est un voyage de froid et de misère.

L'auteur prend le parti de faire un récit immersif, au plus proche des sensations ressentis par les personnages. L'on ne saura que très peu d'eux, au final, mais on les accompagnera dans chaque minute d'agonie, coincé dans une voiture, ou s'échappant d'un centre de rétention.

La solitude, coupant le réconfort qu'aurait été la présence d'un frère, les obstacles qui se succèdent. La peur d'errer de ne pas savoir où l'on se situe, sans carte, ni téléphone.

Ce récit prend aux tripes, face également à l'absence d'empathie rencontrée sur la route. La stupidité et la xénophobie affligeant encore davantage les deux frères. Les rares exemples de sympathie sont plutôt des exemples d'égoïsme, cachés sous le vernis de la philanthropie, une publicité à peu de frais.

La fatigue du matériau, de ce corps poussé à l'extrême, comment pourrait-il en être autrement ? Il faut toujours avancer, malgré le froid, la fatigue et la faim. Ce corps, que peut-il faire ?

Ce court roman chamboule par l'immersion qu'il impose au lecteur, dans ce destin qui en d'autres lieux, d'autres temps auraient pu être le vôtre ou le mien.

Un excellent récit, nécessaire, pour nous rappeler que les migrants ne sont pas une masse, une simple expression entendu au J.T du soir mais des individus comme vous, comme moi.
Lien : https://allylit.wordpress.co..
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