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Critique de Isacom


Une des héroïnes les plus touchantes de la la littérature, une héroïne digne des chansons réalistes du siècle dernier.
Varsovie, début du 20ème siècle : Keila n'a connu qu'une vie de misère, violée, contrainte à se prostituer, torturée par le sentiment d'être "souillée", "impure".
Un épisode heureux débute le roman : elle s'est mariée et file le parfait amour, enchantée d'être sortie de la prostitution et de "tenir son ménage" comme tout le monde. Les cérémonies juives et les plats de fête tiennent une grande place dans le récit - on sent l'auteur attendri et nostalgique.
Mais évidemment, cela ne peut pas durer : le mari de Keila rencontre un malfrat encore plus dissolu que lui, et tous deux complotent de l'emmener tenir un bordel en Amérique du Sud... Désespérée, elle se rue chez un rabbin pour obtenir de l'aide afin de rester la "bonne fille juive" qu'elle veut être. Et c'est là qu'elle rencontre son deuxième amour : le fils du rabbin, peintre à ses heures et se posant des questions sur la religion.
C'est avec lui qu'elle part pour New-York, et c'est alors la vie d'immigré et toutes ses difficultés qui sont évoquées avec une grande finesse d'observation. Mais Keila et son nouvel amoureux vont être rattrapés par leur passé...
À travers le destin tragique de la sentimentale Keila, Singer nous restitue de façon très virtuose la vie quotidienne dans le quartier juif de Varsovie ou de New-York, la langue et les traditions qui fondaient cette culture assassinée.
Efficacement traduit par Marie-Pierre Bay et Nicolas Castelnau-Bay.
LC thématique de janvier 2022 : ''États-Unis et Canada”
Challenge Nobel
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