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Critique de migdal


Etrange objet littéraire, « La flotte fantôme » veut être simultanément un roman, dans la lignée de Tom Clancy, et un rapport riche de quatre cents notes sur les applications militaires des technologies numériques.

Disons-le d'emblée, les notes sont publiées en anglais, langue des deux auteurs et ne souffrent pas de la traduction de David Fauquemberg, manifestement étranger au monde High Tech et ignorant des questions militaires ; ces vingt-cinq pages sont fort instructives et valent à elles seules le détour.

L'intrigue de ce « troisième conflit mondial » oppose la Chine et son allié russe à l'alliance anglo-saxonne (USA, Royaume Uni, Australie). L'OTAN refuse de se mouiller dans cette lutte localisée dans l'Océan Pacifique et seuls le Groenland et la Pologne rejoignent leurs alliés.

La Chine attaque l'Amérique en neutralisant ses satellites, en paralysant ses réseaux informatiques et en piratant ses devices numériques. Elle occupe Hawaï et détruit une partie de l'US NAVY.

Mais une guérilla harcèle les envahisseurs au coeur du Pacifique et l'Amérique mobilise et rappelle ses vétérans … qui savent utiliser une boussole, une carte et un sextant, et communiquent d'un navire à l'autre avec des signaux lumineux ou des oriflammes, indétectables par les satellites chinois. Guerre asymétrique, guerre d'usure …

Et les Geeks mettent au point de nouveaux drones, modifient les lanceurs, finalisent de nouvelles armes et remettent en service les navires et les avions mis au rancart après la guerre froide, qui ont l'immense avantage de ne pas être doté d'informatique et d'être imperméable aux virus.

Comme dans les westerns, les bons finissent par l'emporter sur les méchants, et le scénario est banal mais intéressant par sa dimension technologique qui évoque par instant les romans de Jules Verne.

Mais ces cinq cents pages, riches de sang, de sueur et de larmes, manquent de héros. Les personnages « font leur job » en bons techniciens, mais manquent cruellement d'humanité et privent le lecteur de toute romance. Ils ne font pas rêver !

Les deux auteurs sont consultants auprès du Pentagone et ceci explique sans doute cela.
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