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Critique de ChezVolodia


saac Bashevis Singer met un scène un homme, Max Barabander, qui n'est ni méchant, ni totalement incroyant. Né dans le quartier juif de Varsovie, il a fait fortune en Argentine par des moyens douteux. A la mort de son fils, et afin de se reconstruire son médecin lui recommande de voyager.

Ce qu'il fait, et, après avoir traversé divers pays dont l'Angleterre, la France, l'Autriche. Il revient en Pologne avec le but précis de se recueillir sur la tombe de ses parents qu'il a «oublié» depuis plus de 20 ans.

Ne parlant pas le Polonais (comme la plupart des juifs de l'époque) Il échoue dans le quartier juif de Varsovie, plus précisément là ou il été élevé et a fait ses premiers pas de « voyou » dans la rue, miséreuse Krochmalna. Dans ce microcosme ou tout le monde se connaît, et peu enclin à la morale, Max Barabender entreprend de séduire simultanément : la fille du rabbin, la femme du chef de la pègre locale, Thérésa la «sorcière», et une jeune servante qu'il compte initier à la prostitution en Argentine.

Bien conscient de l'immoralité de ses actes et certain qu'en retour il ne pourra échapper au châtiment divin, Max Barabander, ne peut s'empêcher de se mettre dans des situations impossibles, se précipitant, ainsi que ceux qu'il côtoie dans l'abîme….

L'intérêt de ce livre n'en est pas tant l'histoire, qui a mon sens, n'est pas une des meilleures écrite par cet auteur, mais le fait qu'il fait revivre ce qu'on appelait le yiddisland avant la Shoah, un monde ou bien que vivant côte à côte les goys et les juifs appartenaient à deux mondes bien différents.

Un état dans l'état existait. Des Polonais détestant les juifs au motif qu'ils avaient «crucifié» le Christ. Les juifs ne parlant que le yiddish, avec leurs propres lois, leurs tzaddikkim (guides), leurs rabbins miraculeux, et se méfiant des «gentils» prompts à organiser des pogroms.

Deux mondes s'affrontaient : le traditionnel avec des vieux craignant dieu et suivant ses préceptes à la lettre. Une jeunesse que tentait la modernité, lui faisant abandonner les traditions. Mais pour tous la pauvreté engendrant la misère avec leurs cortèges de maux, de désordre et de corruption. Tous ayant pour ennemi commun : le policier qu'il fallait soudoyer pour simplement subsister.

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