La réflexion sur la condition animale n'est pas nouvelle. Elle est intrinsèquement liée à celle des êtres humains, au sein des êtres vivants. Longtemps, en Occident, à la question : « l'animal souffre-t-il ? », répondait-on que non. La souffrance humaine étant justifiée par le péché originel, quelle faute avaient donc bien pu commettre les animaux pour souffrir ? Ainsi furent-ils privés de sentiments et de souffrance…
Le « spécisme », la discrimination fondée sur l'espèce est aujourd'hui un enjeu commercial défendu par l'OMC, et si les animaux n'ont pas encore de vrais droits, ce n'est pas tant que nous ne « sachions pas ce qu'est un animal », dit
Boris Cyrulnik, mais parce que « la priorité est donnée aux intérêts économiques ». Une pétition de 30 millions d'amis va dans le sens contraire.
Quand osera-t-on aussi dire, comme Peter singer : « La condition d'être humain ne nous autorise pas à affirmer que tous les hommes, quels qu'ils soient, et quelle que soit leur faculté de raisonnement, doivent bénéficier d'un statut moral supérieur à celui des animaux. » ?
(Parue dans Blake n°61)
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