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Citations sur Morte vivante - Intégrale (20)

Donner des coups sur le volant de la Toyota dont ma mère était la troisième propriétaire me fit mal aux mains et n’apporta aucune solution. Ça ne devait certainement pas être le bon chemin. Où donc se trouvaient les pelouses gigantesques parfaitement tondues et les maisons élégantes du Domaine Gossamer ? De toute évidence, j’avais tourné sur la mauvaise rue ; ce qui — considérant l’importance de la journée — pouvait s’avérer être le mauvais virage le plus désastreux de ma vie.
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Ce jour devait être celui de ma Grande Occasion.

Invitée à une fête organisée par Jessica Bradley elle-même. Elle n’était pas la fille la plus populaire de l’école (c’était plutôt Leah Montgomery), mais elle était la meilleure amie de Leah — et cela me donnerait un coup de pouce pour l’ascension de ma carrière. Il ne s’agissait pas simplement de devenir populaire. Tout de même, je ne suis pas aussi superficielle. C’est simplement que mon livre Le réseautage fonctionne ! disait que se ­servir de contacts est la clé du succès à Hollywood. Il ne s’agit pas de tricher, mais plutôt d’améliorer ses chances en rencontrant des gens influents.

Jessica et Leah régnaient en tant que célébrités de l’école. Mais surtout, e père de Leah était actionnaire dans les ­Stardust Studios, et avait donc des contacts dans l’industrie de la musique.
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Diagnostic : déprimée et prête à abandonner.

Je devrais tout simplement sauter et en finir maintenant — sauf que je détestais les gâchis et je n’aimais pas du tout l’idée de finir comme une crêpe sur le béton. Je pourrais attendre que Trinidad s’aperçoive que j’avais des problèmes ou sauter du côté où le sol était le plus doux, devant la barrière. Si je réussissais à atterrir sur mon ample derrière, j’avais 50 % de chances de survivre.

J’avais presque rassemblé le courage de sauter quand j’entendis un bruit qui changerait la direction de ma vie à jamais.

Le téléphone cellulaire de maman !

Il sonnait.

Très surprise, je pivotai brusquement sur mon perchoir en direction du bruit. Mauvaise manœuvre ! Mes hanches changèrent de position, s’inclinant d’un côté, et je perdis l’équilibre. Ma jambe se déroba sous mon corps, mes mains glissèrent, puis battirent l’air.

Je hurlai en tombant vers le béton.
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Quand j’ouvris les yeux, ma première émotion fut la surprise. Je ne sais trop comment, j’avais manqué le béton et j’avais atterri sur un buisson piquant.

Bonne nouvelle : j’étais vivante.

Mauvaise nouvelle : le buisson était rempli d’orties.

La douleur se déclencha en moi comme si l’on m’assé­nait des coups de couteau. Je bondis pour m’éloigner du buisson. Un rapide inventaire de mon corps : aucun os cassé, mais la blouse vert menthe que j’avais achetée avec l’argent durement gagné de garde d’enfants était mortellement ruinée. Et de minuscules bosses rouges se gonflaient, créant d’affreuses zébrures sur mes bras et mes jambes.

Mais je ne pouvais m’attarder à cela, car le téléphone sonnait.

Était-ce mes parents ? Dustin ou Alyce ? La police psychique qui venait à ma rescousse ?

Boitillant et me grattant, je me frayai un chemin sur la route en pente. Au moment où j’attrapais le téléphone, la sonnerie cessa ; ce silence fut plus douloureux que les orties cinglantes. La barre de réception clignota. Pour une meilleure réception, il me faudrait prendre un peu de hauteur. Une statue d’ange sur un podium de granite escarpé, mais équipé d’escaliers, me sembla prometteuse. Alors que j’atteignais l’ange, le soleil jeta un coup d’œil à travers les sombres nuages, et le téléphone de maman clignota. Ce devait être un bon présage du ciel, ou de ma Mamie Greta — j’avais souvent l’impression qu’elle me surveillait.
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Elle me regarda, bouche bée, en voyant mes vêtements sales et déchirés, et l’éruption de bosses rouges. Mes cheveux bruns trop frisés étaient aussi un désastre. Je dus paraître ridicule, perchée sur le halo de l’ange, les bras tendus comme un oiseau géant. Ce n’est pas l’image professionnelle que je préférais.
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Je pleurais tellement que j’avais de la difficulté à voir à travers le pare-brise.

Pour cesser de penser, je mis la radio au plus fort et je chantai à pleins poumons. Je ne connaissais même pas les paroles de la chanson ; je bousillais donc les paroles… comme je bousillais toute ma vie. J’espérais qu’un camion s’écrase sur moi ou qu’un éclair frappe ma voiture. Mais il n’y avait même pas un nuage, encore moins de la foudre dans le ciel, et tous les camions sur la route étaient assez sages pour m’éviter.

Je fus presque surprise d’arriver saine et sauve à la maison.
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Il m’avait apporté beaucoup de chance — juste de la mauvaise chance.
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Tous mes rêves se réalisaient et m’arrivaient soigneusement pliés dans une enveloppe. Mamie Greta avait tellement raison. J’avais un avenir — et il était exceptionnel ! Je pourrais aller n’importe où et être tout ce que je voulais.

J’étais en train de serrer la lettre dans mes bras, poussée par le désir de me précipiter pour raconter la bonne nouvelle à mes parents, quand j’entendis un vrombissement de moteur, des roues qui crissaient et un hurlement.

Puis, le nouveau camion postal de Sheila, qui roulait dangereusement en marche arrière, inarrêtable, fonça directement sur moi.

Et je mourus.
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Je ne pouvais ouvrir une fermeture à glissière pour sortir de ce corps. Je n'étais pas moi, et pourtant je n'étais pas Leah non plus. Une non-personne, voilà ce que j'étais - sauf qu'à l'intérieur, j'avais l'impression d'être la même Amber Borden. Tout ce qui était relié à l'identité se trouvait sous la peau : les peurs, les espoirs, les sentiments et les souvenirs. Je savais qui j'étais - mais comment pourrais-je convaincre qui que ce soit d'autre ? Surtout tant que j'étais prisonnière d'un hôpital où l'on m'avait enlevé la permission de téléphoner, et tant que je n'avais aucune force pour sortir du lit. Je devais imaginer une façon de me sortir de ce chaos, mais j'étais tout simplement trop fatiguée.
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Je ne suis pas mieux que morte.
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