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Citations sur Sur la mer violette (2)

Ovide implore la clémence du lecteur en exposant dans quelles conditions il a rédigé son ouvrage.
COURAGEUX POÈTE
Toutes les lettres de ce petit livre que tu viens de lire, je les ai composées pendant un voyage tourmenté. Ou bien je les ai écrites, tremblant au froid de décembre, au milieu des eaux de l’Adriatique, ou bien après avoir franchi l’Isthme entre les deux mers, embarqué pour l’exil sur un second navire. En composant des vers au milieu des grondements furieux de la mer, je crois avoir frappé de stupeur les Cyclades Égéennes. Je m’étonne moi-même aujourd’hui que la grande agitation de mon âme et des flots n'ait pas abattu mon génie. [...]
Je vais atteindre le port et ce port même sera pour moi un objet d’effroi : la terre m’est plus redoutable que la mer ennemie. […]
Sois-en plus indulgent pour ces vers, bienveillant lecteur, si, tels qu’ils sont, ils déçoivent ton espoir. Je ne les écris pas, comme autrefois, dans mes jardins, et tu ne reçois pas mon corps, divan familier. Je suis ballotté sur l’abîme indompté, dans la lumière de l’hiver. Mon papier lui-même est battu des flots azurés. La tempête m’attaque avec fureur et s’indigne que j’ose écrire quand elle lance ses terribles menaces. Que la tempête triomphe d’un homme, mais, je l’en prie, en même temps que j’arrêterai mes vers, qu’elle mette un terme à sa fureur.
(Tristes, I, 11)
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"Que vois-je, ô philosophe, dit-il, pendant que nous étions dans les dangers, tu as eu peur et tu as pâli? Moi je n'ai eu ni peur ni pâleur." Et le philosophe, après avoir hésité un moment s'il était convenable de lui répondre : "Si moi, dit-il, dans une telle violence de tempête je parais avoir été un peu effrayé, toi, tu ne mérites pas d'en entendre l'explication. Mais le fameux Aristippe, l'élève de Socrate répondra pour moi : lui à qui, en semblable circonstance, un homme tout à fait semblable à toi demandait pourquoi un philosophe avait peur alors que lui au contraire ne craignait rien, répondit que son cas et celui de cet homme n'étaient pas les mêmes puisque l'autre, en vérité, n'était pas très inquiet pour la vie du pire des vauriens, alors qui lui avait eu peur pour la vie d' Aristippe.
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