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Critique de Croqueuse2vie


4 juillet 2010, à l'aube. Après cinq jours de séquestration sans manger ni boire, Éduard Pinto, haut responsable d'une fondation catalane, est retrouvé suspendu au premier étage de la Casa Milà, brûlé vif.

Pour mener à bien l'enquête, la juge Susana Cabot décide de nommer l'inspecteur Milo Malart, pourtant démis de ses fonctions. La raison de cette suspension : le suicide de son neveu avec son arme de service. On découvre alors un personnage sombre, complexe, un brin machiste, et pourtant attachant. À ses côtés, la sous-inspectrice Rebeca Mercader, une femme aussi intelligente que surprenante, et le méticuleux sergent Toni Crespo. Ce dernier apporte une nouvelle dimension au récit. Celle de l'art énigmatique d' Antoni Gaudi.

C'est alors partie pour une intrigue hors norme. Les histoires se recoupent et font la part belle à l'art. Dans cette lecture haletante, on réfléchit en même temps que les enquêteurs et on vit tout un tas d'émotions envers les protagonistes. On s'effraie, on s'émeut, on s'offusque. Car le récit se révèle glauque, voire sordide, mais inspiré de tristes réalités.

L'auteur aborde d'ailleurs des sujets de fond, liés aux dérives des sociétés humaines, comme la corruption, l'information-spectacle ou encore les inégalités sociales. Il pose en somme une double-question essentielle : jusqu'où la quête du pouvoir et de l'argent peut conduire et quelles en sont les conséquences ?

Aro Sáinz de la Maza parvient à nous tenir en haleine pendant presque 800 pages, grâce à un scénario extrêmement bien rythmé. C'est un polar vraiment complet, qui associe enquête, art et regard critique. Je n'avais rien lu de tel jusqu'à présent.
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