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3,94

sur 378 notes
J'ai pris un pied d'enfer à me laisser emporter par ce polar catalan aussi complexe qu'haletant. Et de l'enfer et de ses feux, il en est justement question dans ce puzzle policier aux multiples rebondissements.

Pour qui connaît Barcelone ou a eu l'occasion - comme c'est mon cas - de parcourir récemment ses rues et son patrimoine, ce roman ne pourra être qu'un pur régal car son protagoniste principal est bel et bien la capitale catalane. Comme j'ai apprécié redécouvrir sous cet angle original le génie incomparable de Gaudi ! Un génie qui a si bien su s'exprimer à travers la géométrie, la nature, le symbolisme, la foi, la connaissance des hommes et des sciences et, bien sûr, la créativité artistique.

700 pages peuvent sembler une somme trop imposante à certains lecteurs pour poser et résoudre une enquête mais, sincèrement, je les ai dévorées avec une facilité déconcertante ; j'en aurais bien redemander autant. Certes, Aro Sainz de la Maza a parfois pris des détours alambiqués pour nous mener au dénouement, ou a usé jusqu'à la corde le vocabulaire assez ordurier prêté aux enquêteurs, mais l'ensemble se tient bien, ma foi, et le rythme ne faiblit jamais, allant crescendo jusqu'à la fin, comme il se doit.

Les personnages ne m'ont pas paru stéréotypés, j'ai aimé que Milo, l'inspecteur principal, ait lui aussi sa part d'ombre, personne n'étant jamais tout blanc ou tout noir ; j'ai suivi avec intérêt sa propre quête personnelle, étroitement liée à l'enquête ; enfin, j'ai apprécié sa complicité, d'abord teintée de prudence puis de plus en plus confiante, avec ses plus proches collaborateurs.

Je ne peux que recommander ce polar très humain et très convaincant, dépaysant à souhait, qui m'aura volé plusieurs heures de sommeil et m'aura même offert quelques rêves agités !


Challenge PAVES 2014 / 2015
Challenge de lecture 2015 - Un livre d'un auteur que vous n'avez jamais lu
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Un polar pour les amoureux de Barcelone…

La Rambla, la Barceloneta, les oeuvres de Gaudi, ça vous dit quelque chose ? Si cela n'évoque rien, ce roman sera sans doute décevant tant la place que prennent la ville et ses monuments y est importante.

Il s'agit quand même d'une histoire particulièrement macabre, avec des personnes brûlées vives, des enfants maltraités, des scandales et de la corruption.

C'est aussi un commentaire social, avec des expropriations sauvages, des petites gens sacrifiés pour l'image de la ville, des injustices et de grandes familles catalanes toutes puissantes.

Quant au héros, c'est un inspecteur mal aimé, déchu de son poste, mais aux intuitions tellement habiles qu'une juge a obtenu sa réintégration provisoire. C'est aussi un divorcé, un homme perturbé, qui dort dans sa chaise longue plutôt que son lit, qui conduit un vieux tacot, mais, original, il ne consomme pas d'alcool...

Une intrigue qui s'étire en longueur (+ de 650 pages), mais c'est tellement agréable de se promener dans Barcelone…
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La Predera, fierté de Barcelone qui exhibe les oeuvres de Gaudi comme les bijoux qu'ils sont, vient d'être le lieu d'une sordide mise à mort. Après cinq jours de captivité, Eduard Pinto y a été brûlé vif par un tueur insaisissable qui donne du fil à retordre au GEHME, le groupe spécial homicides de la ville. Pour les sortir de l'impasse, la juge Cabot possède un atout maître : Camilo Malart, Milo pour les intimes. Ce flic intuitif et pugnace a été mis à pied et attend son procès après que son neveu Marc ait subtilisé son arme de service pour se mettre une balle dans la tête. Emotionnellement instable et très perturbé, Milo est réintégré dans le groupe, à condition de suivre une thérapie et d'être chaperonné par la sous-inspectrice Rebeca Mercader. Ensemble, ils se lancent sur les traces d'un cruel tueur qu'ils soupçonnent prêt à récidiver; théorie qui se confirme quand un deuxième notable de la ville est enlevé.


Lire le bourreau de Gaudi, c'est d'abord visiter Barcelone en passant par l'héritage que lui a laissé le génial architecte, la Pedrera, le parc Güell, la Sagrada Familia, entre autres. Mais la visite est loin d'être touristique puisque le propos de l'auteur est surtout de dénoncer les côtés sombres de la capitale catalane : tourisme à outrance, expropriation en masse, pouvoir aux mains d'une centaine de riches familles bien établies et souvent corrompues. Ces facettes de la ville, mises en lumières avec une certaine insistance, finissent d'ailleurs par lasser le lecteur qui n'en peut plus de tant de noirceur et de perversité. L'écriture lourde n'arrange pas l'affaire et la profusion de détails inutiles non plus. On pourrait aisément utiliser ce polar à la place d'un guide Michelin pour conduire dans les rues de la ville, tant le parcours automobile des protagonistes y est décrit avec minutie.
Autre défaut de taille, la psychologie des personnages qui ne fait pas dans la dentelle. le gros pervers sexuel qui entraîne dans son sillage un tas de gros pervers, à croire que tous les notables barcelonais se vautrent dans la luxure, la juge incorruptible, les flics détestables, le chef de groupe qui n'est pas issu des rangs de la police et donc ne peut être un bon chef, le tueur ravagé par des blessures d'enfance, et, bien sûr, le héros héroïque, Milo Malart. Un flic heureux et bien dans sa peau aurait fait tâche dans le paysage, il est donc très très perturbé. Et pour cause ! Son neveu s'est suicidé avec son arme de service, son frère le déteste, sa femme l'a quitté, son père est à l'asile pour cause de schizophrénie et bien sûr tous ses collègues se méfient de lui. Heureusement, il est très doué dans son métier, grâce d'ailleurs, non à son flair, mais à son ''antenne parabolique'' qui le guide dans les pas du tueur et surtout dans sa tête, lui permettant de presque lire ses pensées et de prévoir ses actes. Son physique n'est pas détaillé mais il doit avoir un charme fou malgré son manque de sommeil et sa tendance à fuir le rasoir puisque son chaperon, la sous-inspectrice Mercader, fan de toutes les branches de la police américaine dont elle arbore les T-shirts jours après jours, lui tombe dans les bras sans qu'il ait à tenter le moindre geste galant. Il la rabroue systématiquement, lui parle comme on ne parlerait pas à un chien, et, quand il se laisse aller à sa tendre nature, l'appelle ''vilaine fille'', ce qui est particulièrement agaçant. Bref, à part bavarder sans cesse, poser des questions stupides et vouloir encore et encore coucher avec lui, elle n'est d'aucune utilité, et ce, bien qu'elle ait effectué un stage à Quantico ...sauf peut-être quand Milo la guide sur le chemin de la vérité.
Bref les 400 premières pages sont terriblement bavardes, entre errances dans les méandres de la psychologie de Milo, théories sur l'architecture et la franc-maçonnerie, vaines recherches et parcours fléchés dans les rues de Barcelone. Heureusement, tout s'accélère dans les 200 dernières pages, le roman prend enfin son rythme de croisière mais il est trop tard, on est lassé, fatigué, déçu et on termine en espérant ne plus jamais croiser la route de Milo, Rebeca et Barcelone. Dommage !
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D'accord pour la magnifique promenade dans Barcelone­.
D'accord pour l'hommage à Gaudi, à ses courbes, à ses monuments, à ses parcs.
D'accord pour le propos révélant les expropriations plus que sauvages afin de recevoir les Olympiques ou encore gentrifier le bord de mer .
D'accord pour dénoncer les liens presque pervers unissant les "grandes familles " de Barcelone, riches et intouchables.
D'accord pour ne pas occulter la corruption et les abus de pouvoir .
Mais c'est non pour ce personnage principal et sa collègue. Cet inspecteur, fou, Milo Malart, je n'y ai pas cru une seconde. Non à son instinct, non à sa fougue, ses humeurs, son "antenne ", ses intuitions et ses visions. C'est trop tout ! Pourtant, je suis habituée au flic en instance de divorce, qui ne supporte pas l'autorité ni le travail d'équipe. MAIS QUI NE BOIT PAS? Ha voilà un élément surprenant! Cela aurait pu être sympathique. Mais c'est non. Un tel flic et une intrigue qui s'éternise et n'en finit plus c'est non.
Les 3 étoiles sont pour la belle Barcelone, personnage important et crédible.
(Et puis c'est quoi cette manie d'appeler la collègue "vilaine fille" tout le temps? Lourd cette expression...).
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Un véritable coup de coeur pour ce polar.

Je l'ai choisis pour son titre, sa référence au fameux architecte et ses magnifiques bâtiments.

Je me suis laissée happée par l'enquête qui a lieu dans plusieurs endroits très connus de Barcelone.

Un duo d'inspecteurs un peu atypiques , Milo Malart et Rebecca Mercader.
L'auteur installe le décor, les meurtres, les recherches et tout s'accélère vers la fin, je ne pouvais plus le lâcher ;-)
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Un polar fascinant dont l'action se passe à Barcelone et dont on peut dire que Barcelone est aussi un personnage à part entière avec les constructions de Gaudi, le cimetière Montjuic, la mer, les expropriations pour les JO, la gentrification des quartiers du bord de mer, les liens unissant les grandes familles. Je le relirai peut-être un jour avec un petit plan de la ville et quelques photos des réalisations de Gaudi ! Là, ce fut une lecture express tant l'histoire m'a happée malgré quelques clichés, surtout côté policier. L'enquête m'a bien plus intéressée que le personnage du policier un brin rebelle, et surtout détesté par beaucoup de ses collègues (mais pas tous) pour des raisons pas vraiment bien claires (assez souvent ses collègues sont contre une idée de piste uniquement parce que ça vient de lui). Il est plutôt sympathique, mais un peu trop bizarre pour être attachant. Son goût étrange pour les livres de développement personnel n'est pas la moindre de ses bizarreries. Ses supérieurs lui ont mis dans les pattes une coéquipière particulièrement falote, qui joue un peu la potiche même si elle n'est pas incompétente. L'intérêt de ce roman n'est pas là, mais dans l'intrigue elle-même, vraiment excellente, très bien menée et très prenante, avec un rythme haletant qui va crescendo dans les dernières pages. Depuis, l'auteur a écrit deux autres tomes avec l'Inspecteur Milo Malart, toujours à Barcelone, bien sûr...
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Milo Malart est une sorte de Maigret survitaminé boosté au café noir.
Il ne supporte pas les pesanteurs de sa hiérarchie, ni les mobiles bidons imaginés par des enquêteurs ineptes (ses collègues) nourris de fantasmes issus des clichés les plus éculés.
Pathétiques. le camé cherchant sa dose et trucidant la blonde en oubliant de lui subtiliser son portefeuille. le dealer énervé. le cambriolage qui tourne mal où rien n'a été volé. La prostituées vorace bouffant ses clients au propre comme au figuré. Et j'en passe !
Lui, il part toujours de ses observations de la scène du crime, entend y rester seul des heures entières scrutant les moindres détails que la Scientifique semble avoir oublié.
L'histoire passée des victimes, les prédateurs qu'ils ont pu rencontrer, l'histoire de leurs sentiments bafoués, leurs désirs de vengeance, il traque ensuite les moindres fractures dans des personnalités qui paraissent lisses à l'inspecteur lambda.
A ce train là, on imagine que ses collègues ne le portent pas dans leur coeurs. Charges de travail indues. Planques interminables. Recherche d'indices baroques. Pistes interminables qui se ferment au fur et à mesure qu'on les ouvre.
Outre Milo et ses collègues, outre les victimes, le personnage principal du roman est la ville de Barcelone, et les monuments emblématiques construits par Antonio Gaudi.
Pourquoi le tueur s'ingénie-t-il à déposer ses victimes dans l'un de ces monuments ?
Sagrada Familia, Casa Milla, Parc Guell, et les autres moins connus. Faut-il mettre sous surveillance toutes les constructions de Gaudi ?
L'enlisement de l'enquête amène la juge Susana Cabot à faire appel à Milo au grand dam de ses supérieurs qui l'ont écarté de la criminelle.
Ils pensent malgré tout, que seul un fêlé peut résoudre des crimes mis en scènes par un fêlé.
Milo peut compter sur l'aide de Crespo un flic qui lui est resté fidèle et va le conduire à s'intéresser au supposé engagement maçonnique de Gaudi et sa passion des symboles francs-maçons dont il truffait ses bâtiments.
Rallye dans les rues de Barcelone à la recherche d'indices concordants. Course contre la montre pour devancer le tueur et l'empêcher de sacrifier ses victimes selon le rite qu'il met en scène.
Dans son enquête Milo se verra flanqué de Rebecca une inspectrice qu'il prend tout d'abord pour une taupe de la police des polices. Un rien parano Milo cherchera également à se défaire de la psy Judith Gaig, qu'il doit consulter sous peine de ne pas être réintégré à l'issue de l'enquête.
Partition parfaitement jouée par l'auteur qui nous donne à voir un enquêteur submergé par ses propres démons faire face à un assassin qui ne l'est pas moins.
Récit passionnant au cours duquel on découvre la symbolique attachée aux oeuvres de Gaudi et on déambule dans les rues de Barcelone.
Impayable !

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***

Bon suspense, bien écrit. Ce livre donne envie de retourner à Barcelone et d'aller vérifier tous les bâtiments de Gaudi cités pour y découvrir les traces maçonniques dont, selon l'auteur, ces édifices seraient porteurs.

Sinon, j'avoue être un peu lasse de constater que les polars tournent de plus en plus souvent autour du thème de la pédophilie, avec un détective mal dans sa tête, ici, au bord de la psychose. Le sexe avec sa coéquipière était-il utile, comme de l'appeler d'un bout à l'autre "vilaine fille" ?

Heureusement que le style est pour le reste suffisamment accrocheur pour donner envie d'aller jusqu'au bout et de connaître la fin de ces 650 pages, qui auraient pu, avec un esprit un peu plus synthétique, qui n'aurait pas nui au rythme, loin de là, être raboté très largement d'au moins un tiers des pages. Mais là également, je pense qu'il y a un effet de mode à écrire des polars bien épais, peu importe les redites.
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Envie d'un petit Da Vinci Code à la sauce barcelonaise ? Alors plongez sans hésiter vers ce Bourreau de Gaudi ! Il ne manque ni d'ésotérisme ni de suspense et m'a plutôt séduite avec sa description de la ville de Gaudi et ses personnages rocambolesques.

A commencer par l'inspecteur Milo Malfrat, hanté par ses démons et allergique au rasoir autant qu'aux règles, mais doté d'une intuition hors norme. Alors qu'il était mis à pied, le commissaire-chef et une juge de ses amies le rappellent pour qu'il démêle l'enquête sur un meurtre barbare commis en façade de la Casa Mila.

De chefs d'oeuvres de Gaudi en temples du pouvoir, il va parcourir la ville en tous sens pour retrouver l'assassin, avec l'aide d'une profileuse un peu potiche et d'un magicien des recherches qui se tape objectivement tout le boulot... Bien entendu, il va se faisant froisser pas mal de monde (et de chemises) et mettre au jour de terribles secrets...

Rien d'extraordinaire à mon sens, mais c'est très bien réalisé et on dévore le roman, a fortiori si on le lit comme moi en se promenant à Barcelone.
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[Coup de coeur] Sacré thriller, étonnant et érudit. L'inspecteur Milo Malart, très peu apprécié par sa hiérarchie est affecté sur enquête lié à un meurtre particulièrement violent et machiavélique.

Son intuition le mène assez vite sur la trace d'un tueur en série, seulement l'ensemble du corps de la police et les politiques ne souhaitent pas suivre son opinion, pour quelles raisons ?

L'oeuvre de Gaudi et la ville de Barcelone prennent une part de plus en plus importante dans la résolution de cette intrigue.

Aro Sainz de la Maza délivre ici un roman à l'image de cette ville qu'il aime, mystérieuse et baroque où chaque monument devient un indice. Seules les dernières pages fourniront les clés de ce roman à tiroir.
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