Quel roman ! Étranglé mon coeur, mon âme, mes yeux, ma gorge... du début à la dernière ligne. Et le pire c'est que ce roman est largement autobiographique. Quand vous le comprenez, ça vous claque sur le coeur.
Ce premier roman relate avec un grand pouvoir immersif et sans aucun apitoiement le récit d'un jeune garçon, Charles victime de la folie de son père.
Un homme qui à peine marié et père depuis peu sombre dans une folie à peine inimaginable.
Charles, sa mère, sa soeur essuient jour après jour insultes, menaces, dévalorisations en tout genre d'un homme dépourvu d'amour et de respect pour les siens. « Il vomissait sa haine ».
J'ai tourné les pages en étant totalement emportée par ce récit attendant la rébellion d'un membre de cette famille brisée, la protection d'une tierce personne. L'auteur ne s'y attarde pas, il crache et aligne avec une certaine pudeur les horreurs vécues à côté de ce père que les enfants ont fini par appeler Hitler.
Il faut avoir le coeur bien accroché car ce récit n'est qu'une escalade sans fin de la perversion d'un homme que rien ici ne nous permet d'excuser. On ignore son enfance, sa vie, le pourquoi du comment. Mais les pages se tournent toute seule, les scènes se matérialisent devant vos yeux. Ne peut naître que cette question : que devient-on quand enfant on subit de telles brimades dégradantes et humiliantes ? Que pas une fois, votre père ne vous a ni embrassé, ni tenu dans ses bras, ni aimé trois minuscules secondes ? C'est à Charles que je pense, espérant de tout coeur que dans le jardin de la haine, quelques roses d'amour ont pointé le jour.
Coup de coeur ❤️
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Comme je suis la première à avoir l'honneur de 'critiquer' ce livre, je me permets la liberté de lui octroyer la note maximale de cinq étoiles.
Ce livre pour moi a été une révélation. Bon, j'avoue qu'à la lecture des premières pages, j'étais plutôt sceptique avec ce père autoritaire d'origine allemande et cette famille proprette qui faisaient beaucoup trop cliché à mes yeux. Mais cette impression s'est rapidement estompée notamment grâce à la subtilité d'écriture dont a fait preuve l'auteur pour nous mener là où il voulait exactement nous amener. C'est le style d'écriture de Charles Sitzenstuhl qui fait toute l'intelligence de ce récit et qui m'a littéralement soufflée.
Pour résumer rapidement, Charles Sitzenstuhl nous raconte son enfance marquée par l'autoritarisme paternel qui s'est poursuivi en violences physiques tout en passant par le stade des violences psychiques. C'est un sujet déjà vu, soit, mais ce texte est mené avec rondeur et avec une pudeur telle que nous ne pouvons que nous laisser emporter et engloutir par le récit. Un livre à savourer du début à la fin.
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J'ai lu cette autobiographie sans savoir qui était l'auteur. Merci à lui pour ce récit prenant, douloureux et sincère de son enfance sous le joug d'un père tyrannique et dénué d'empathie. Touchant et courageux. La fin est un soulagement...
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