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Critique de christinebeausson


Un roman islandais …
Les premières lignes …
« De la buée s'est déposée sur la vitre, à l'endroit où s'écrasent une joue et une bouche. Depuis l'entrée du compartiment, l'image du voyageur se superpose à la gare de chemin de fer: la porte donnant sur le quai, l'horloge fixée au mur de briques juste à côté et l'auvent qui protège du soleil brûlant du mois d'août. Il est treize heures passées de treize minutes. »
Le décor est posé … un individu « blond comme les blés » est retrouvé … mort.
L'enquête n'a plus qu'à commencer !

Et bien non, nous n'assisterons pas à la recherche du coupable, il s'agira juste de nous raconter comment cet individu « blond comme les blés », est arrivé au terme de son existence.
La première partie nous raconte la jeunesse de Gunnar, les petites choses qui l'ont marqué comme la rétention d'une mouche dans une boite d'allumettes, son quotidien entre son père socialiste, sa mère femme au foyer, son frère et sa soeur, juste la banalité du quotidien.
La deuxième partie est un échange épistolaire avec des individus qui ont marqué son univers intellectuel où les idées de grande nation ont peuplé son imaginaire. Il cherche à constituer le Parti du Reich nordique.
La dernière partie nous amène à suivre Gunnar dans son rôle de chef du « mouvement pour une souveraineté plénière », ils font partie du courant national-socialiste bien que rejetant le terme socialiste « qui renvoie à la social-démocratie ou au bolchevisme sanguinaire », ce sera donc un parti fier de faire revivre les délires nazi.
C'est avec une écriture froide, distante qui jamais ne condamne les termes et les idées qui hantent les délires de Gunnar, que nous lisons ce qui se met en place, le malaise monte … jusqu'à la fin du livre où nous retrouvons les policiers avec « une main ferme le rideau du compartiment ».
Une lecture désagréable et dérangeante …
Qui laisse un sentiment de malaise vis à vis de ces nostalgiques d'un régime totalitaire et meurtrier dont les idées sont servies par des mouvements populistes de plus en plus nombreux …
Qui constate que n'importe qui peut devenir un criminel au service d'une cause dont il ne maîtrise pas les effets pervers …
Nous assistons impuissant à la banalisation du mal !
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