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Critique de Tancrede50



C'est un challenge, pour des auteurs de roman policier, d'imaginer une intrigue où le policier (Martin Beck, suédois) enquête dans un pays qu'il ne connait pas (la Hongrie) à la recherche d'un homme disparu (Alf Matsson, journaliste suédois). Car il n'y a comme seul point de départ que l'adresse de l'hôtel à Budapest dont il a quitté la chambre, 12 jours auparavant, sans jamais y revenir. Très mince comme indice. Dur pour Martin Beck d'enquêter, n'ayant aucun pouvoir dans le pays et ne parlant pas la langue. Donc difficile pour les auteurs d'intéresser le lecteur, à priori. Et pourtant ils y réussissent.


D'abord ils nous immergent dans le charme de Budapest: l'aspect majestueux du Danube, le pittoresque des maisons et villas de Buda éparpillées sur les collines, les grandes avenues de Pest, le luxe un peu démodé de l'hôtel de Martin Beck, les valses viennoises, les bains palatins (bains de soufre) et le ballet des vapeurs qui traversent le fleuve. Ensuite ils créent une atmosphère de mystère. Pourquoi tant de raideur dans ce premier contact avec Szluka, le policier hongrois? Qui est cette étrange jeune femme Ari Boeck, rencontrée à l'auberge de jeunesse? Pourquoi Martin Beck est-il suivi? Par qui? La police? Comment peut-il faire avancer l'enquête sans la moindre piste?


Alors les évènements vont se précipiter, et les éléments d'une enquête traditionnelle, avec ses dangers aussi, apparaissent progressivement. A la différence près que c'est Szluka qui mène les investigations en Hongrie, puis Martin Beck reprend le flambeau à son retour en Suède. Pour finir on va aller de rebondissement en rebondissement. C'est un très bon roman policier, qui a certes un peu vieilli, mais dont l'écriture élégante, le cadre enchanteur et l'intrigue originale m'ont séduit.
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