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Critique de secondo


"L'étatisation de la société passe donc par l'individualisation bureaucratique des individus qui la composent".
Voilà une idée qui aurait pu sembler abstraite avant mars 2020 mais qui ,à présent, est ô combien pratico-vécue !
Et toutes ces perspectives théoriques de l'Etat, venant d'une généalogie, d'une anti-science sociale, d'une philosophie Foucaldienne trouvent ici et maintenant leur point d'accroche :
La déresponsabilisation des gouverne-mentalités, la conduite des conduites des citoyens, le pouvoir stratège moderne, "l'état moderne défini comme une puissance publique détenant le monopole de la contrainte légale sur un territoire et sur une population" (tiens, tiens, ça me rappelle des souvenirs à la pelle), la biopolitique qui régule, qui objective, qui calcule, qui probabilise, qui canalise et qui prescrit, l'état souverain ou la raison d'état ou l'état de droit, la bureaucratisation au plus haut sommet de l'intérêt public, l'état si policé qu'il en devient effrayant..
"L'étatisation de la société passe donc par l'individualisation bureaucratique des individus qui la composent".
Un grand merci à Masse Critique et aux éditions "Les prairies ordinaires" pour ce livre pas facile à lire car crépitant d'une haute concentration réflexive mais qui permet de s'abîmer dans la recherche de la compréhension étatique via les filets de papillon de Michel Foucault.



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