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Critique de Perlaa


Le facteur sonne toujours deux fois à l'île Noire. « Comme ça je verrai le poète deux fois » se justifie Mario, le jeune facteur opportuniste, au mépris de toute discrétion.
Comme un jeune chiot excité par la notoriété du poète et ravi de la bonne aubaine, Mario cherche à s'attirer les bonnes grâces de son « client » Neruda. Multipliant les manoeuvres d'approche on sourit dubitatif devant ses maladresses. de guerre lasse Neruda finit par répondre à ses attentes. Mario se confie.
Candide et démuni ce jeune rêveur est conscient du pouvoir des mots. Il sent bien que le poète possède un stratagème infaillible pour séduire, il a compris que les intrigantes métaphores seront des appâts irrésistibles pour faire chavirer la très excitante Beatriz.
Eveil à une autre dimension, découverte d'un univers insoupçonné. « les mots…Il faut les laisser fondre dans la bouche ». L'ironie du narrateur va se dissoudre et faire place à la poésie et à la sensualité. Une sensualité débridée… le langage, les images, les sons, participent d'un climat de félicité. Une complicité discrète mais forte va unir les deux hommes. Ils vont continuer à échanger malgré l'éloignement. Quatre petites années en apesanteur dans un Chili bouillonnant à la croisée des chemins.
Mettez votre casquette, ajustez votre sacoche et enfourchez votre vélo, l'aventure poétique est au bout de la rue.
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